Des chantiers colossaux attendent encore le secteur touristique pour réellement acter la reprise de celui-ci. Le maintien de la stabilité, entre autres, figure parmi les défis de cette année.
Une activité de plus en plus intense, des défis qui attendent au tournant. Le ballet aérien dans le secteur touristique reprend peu à peu de son intensité.
En effet, la reprise de ce secteur d'activité se confirme mais ne masque pas pour autant les défis auxquels sont confrontés les opérateurs et le tourisme en général pour le pays. Cette année marquera un nouvel élan pour le tourisme. En effet, les autorités de régulation du secteur envisagent « de dépasser le seuil de 2019 en termes d'arrivées touristiques », qui est de 350 000 touristes. Le fait est qu'actuellement, la Grande île semble afficher des performances remarquables, certes, mais qui sont encore loin de satisfaire les attentes pour ce qui est de la reprise du secteur touristique. « À Madagascar, le nombre d'arrivées touristiques en 2023 a atteint 65%, soit 222 848 touristes. Nous avons pu nous rapprocher du nombre d'arrivées de touristes de 2019, qui était de 350 000 touristes », indique Lova Ratovomalala, directeur exécutif de la CTM.
Les défis qui attendent la Grande île pour rendre la reprise effective sont encore nombreux si l'on s'appuie sur les estimations fournies par les autorités. Le premier challenge se résume au maintien de la stabilité.
Sur la bonne voie
À l'instar d'autres opérateurs économiques, les acteurs du tourisme demandent aussi une stabilité pour pouvoir opérer dans la quiétude et continuer sur la lancée déjà opérée jusqu'ici. « Les opérateurs du secteur touristique ont besoin de stabilité. Certaines conjonctures politiques ou économiques peuvent être des vecteurs de perturbation pour le tourisme. Les efforts de promotion de la destination déjà entrepris par les autorités responsables pourraient en effet être annihilés si la stabilité n'est pas maintenue », confie Jonah Ramampionona, président du conseil d'administration de l'Organisation nationale du tourisme (ONTM).
Au-delà de la reprise, le secteur touristique malgache vise également des objectifs à long terme, parmi lesquels figure l'amélioration de la connectivité aérienne pour faciliter l'acheminement des voyageurs et promouvoir davantage le pays. « Les opérateurs du tourisme s'attellent déjà à la promotion de la destination. De son côté, les efforts fournis par l'État pour améliorer les offres de transport aérien sont déjà une bonne chose car cela promeut également l'image de la destination Madagascar », souligne Jonah Ramampionona.
À l'échelle internationale, la relance, semble-t-il, est sur la bonne voie. À en croire le baromètre de l'Organisation mondiale du tourisme, le tourisme international a atteint, à la fin de l'année dernière, 88% de son niveau d'avant la crise sanitaire mondiale en 2019, soit 1,3 milliards d'arrivées internationales. Et lui d'ajouter que « Quand l'image du pays est bonne, ce sont tous les secteurs d'activités qui en profitent ». De nouvelles niches de clientèle ont été prospectées et exploitées en 2023. Près de vingt magazines internationaux ont consacré de nombreuses pages à Madagascar, si l'on se réfère à un rapport du ministère du Tourisme.
