Cameroun: Le pays sous le contrôle de proxénètes d'etat ?

25 Janvier 2024

De nombreux lanceurs d'alerte, relayés par la clameur publique, ont jeté à la face du monde, un présumé violeur en série, armé, et ses complices, qui séviraient principalement dans les villes de Douala et Yaoundé au Cameroun.

La gravité des faits racontés anonymement, par des gens se présentant comme des victimes, suscite un émoi, renforcé par le silence des autorités politiques, policières et judiciaires, au moment même où légitimement, le peuple a besoin de justice, soit pour laver l'honneur des personnes sur qui pèsent ces soupçons de crimes de moeurs, les plus abominables de l'histoire du Cameroun, soit pour les punir et ainsi réparer les traumatismes infligés aux victimes, qui se conteraient à ce jour par dizaines.

Un tel silence, renforcé par le mutisme de la plupart des médias conventionnels, engendre le soupçon d'une omerta de l'establishment camerounais, englué dans des orgies de la chair, magnifiée et célébrée dans des rituels sataniques.

Dans cet ordre d'idées, s'est constitué dans ce pays, un gang de véritables entrepreneurs de la chair fraîche, dont la mission est de satisfaire les excentricités d'une sexualité débridée de la nomenklatura camerounaise.

Ces fournisseurs, tels de véritables dealers, s'emploient à plonger leurs clients, dans une forme d'addiction, au moyen d'une offre variée et renouvelée, et dans une forme de soumission, car ils deviennent, par le truchement de ces proximités, des dépositaires de véritables secrets personnels de ces notabilités et même de secrets d'État...

On peut ainsi voir graviter autour de hautes personnalités dont des Ministres au Cameroun, de personnes, sans emplois connus, menant grand train, des fois avec des voitures immatriculées CA (Cadre Administratif), qui finissent par devenir les personnages centraux des couloirs du pouvoir au Cameroun : ils ont l'oreille, la parole et la confiance du Ministre, du Général d'armée, du Procureur de la République, du Président du Tribunal, du Commissaire, du Directeur Général...

J'en ai personnellement connu...

On peut donc craindre que l'inaction des pouvoirs publics camerounais observée jusqu'ici, procède de la neutralisation de la République réelle par cette république des réseaux, cette république des ténèbres, cette république parallèle, celle qui détient des secrets qui peuvent faire tomber n'importe quel responsable, voire toute la République.

Il importe donc de maintenir la mobilisation autour de cette affaire, et d'assurer la sécurité des victimes éventuelles, en cherchant la lumière d'une justice impartiale, qui pourra, soit laver l'honneur des personnes injustement dénoncées, soit les punir et réparer les traumatismes infligés à des personnes fragiles, en même temps qu'elle préservera la société de ces criminels.

Un principe simple doit pouvoir nous guider : on sait comment rétablir l'honneur d'une personne injustement dénoncée, mais on ne sait pas comment réparer les torts qu'on causerait à une victime et à une société à qui on aurait refusé la sécurité et la justice. C'est pourquoi, il est crucial, que les victimes éventuelles, sortent de leur anonymat, pour donner les moyens aux avocats, de demander pour elles la justice.

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