Deux sons de cloche. Une version fait état que la députée de la circonscription de Port-Louis Nord/Montagne-Longue, Subhasnee Luchmun-Roy a été insultée lundi. L'élue du Mouvement socialiste militant (MSM) donne une tout autre version. Une vidéo éditée, d'une durée de 11 secondes, en circulation depuis mardi, montre un groupe de personnes visiblement «pa kontan» s'exprimant en présence de la députée, à côté d'un pont à Vallée-des-Prêtres.
Nous avons appris d'une source politique que les habitants étaient remontés à l'égard de la députée lui reprochant de venir leur rendre visite une semaine après les inondations alors que le ruisseau qui traverse le quartier était rempli de débris. Ils accuseraient également la députée de n'avoir rien fait pour enlever un mur sur ce pont qui empêche l'eau de passer pendant les débordements. Selon eux, il dévie l'eau vers leurs maisons.
Une lettre a même été envoyée aux trois députés de la circonscription et à la mairie de Port-Louis pour s'opposer à la construction de ce mur. Dans la lettre, ils rappellent que l'ancien député Vikash Oree avait fait démolir une infrastructure similaire sur ce pont à la demande des habitants. Toujours selon notre source, les habitants accusaient aussi la députée de n'avoir rien fait et qu'elle a attendu que les travaux de nettoyage débutent après une semaine pour se montrer aux côtés des ouvriers. Notre source explique également que la vidéo a été éditée par les habitants pour ne pas montrer les visages de ceux présents, sauf celui de l'élue du gouvernement.
Toutefois, Subhasnee Luchmun-Roy maintient que cette colère n'était pas à son encontre. «Est-ce que vous avez vu dans la vidéo que la colère était contre moi ? C'était une discussion entre voisins. Je suis restée avec eux pour trouver une solution. Une personne a construit un mur entre sa propriété et celle de son voisin. Ce dernier l'accuse d'être responsable des inondations. Je n'ai jamais été malmenée. Je répète que c'était une discussion entre voisins. L'un voulait que l'autre détruise le mur.» La députée affirme que ce jour-là, elle a laissé sa voiture à l'entrée de la cité pour tout parcourir à pied sans avoir à faire face à la colère des habitants.
