Papa Mamour Sy, enseignant chercheur en droit constitutionnel se démarque de toute idée d'un report de l'élection présidentielle du 25 février prochain de plus en plus agitée avec cette rencontre tenue hier, mercredi 24 janvier, au Palais de la République entre le chef de l'Etat, Macky Sall, et quelques membres du « collectif des candidats spoliés ». Interpellé par Sud quotidien hier, mercredi 24 janvier, l'enseignant chercheur en Droit public à la Faculté́ des Sciences juridiques et politiques de l'université́ Cheikh Anta Diop de Dakar, a indiqué en effet que cette option n'est envisagée au Sénégal que lorsqu'un certain nombre de « conditions objectives très difficiles à réunir» sont remplies en citant les catastrophes ou un consensus des acteurs parties prenantes.
De plus en plus agitée avec cette audience de certains membres du « collectif des candidats spoliés », l'idée de report de la présidentielle du 25 février prochain n'est pas aussi tout à fait simple à réaliser. L'avis est de l'enseignant chercheur, spécialiste en droit constitutionnel, Papa Mamour Sy. Interpellé par Sud quotidien hier, mercredi 24 janvier, l'enseignant chercheur en Droit public à la Faculté́ des Sciences juridiques et politiques de l'université́ Cheikh Anta Diop de Dakar, a indiqué en effet, que cette option n'est envisagée au Sénégal que lorsqu'un certain nombre de « conditions objectives très difficiles à réunir» sont remplies. Et parmi celles-ci, l'Enseignant chercheur en droit constitutionnel cite « les circonstances exceptionnelles » comme une catastrophe d'ordre naturel d'une grande ampleur ou encore un consensus de tous les acteurs politiques parties prenantes à cette élection autour de cette idée.
« Le respect du calendrier républicain est sacro-saint. Il faut des conditions objectives pour envisager le report de l'élection présidentielle. Parmi ces conditions, il y'a ce qu'on appelle des circonstances vraiment exceptionnelles qu'on ne souhaite évidemment pas pour notre pays. Car pour que l'Etat puisse envisager le report pour ce motif, il faut qu'il soit vraiment dans l'impossibilité de manière objective d'organiser cette élection à cause de ces circonstances exceptionnelles. Je donne un exemple, une catastrophe naturelle ou un tremblement de terre d'une quelconque ampleur pourrait empêcher toute idée d'organisation de cette élection », a-t-il expliqué.
Poursuivant son éclairage, le spécialiste du Droit constitutionnel, Papa Mamour Sy, au sujet de l'autre condition qui pourrait justifier un report de la présidentielle renseigne que, « si les parties prenantes à cette élection sont d'accord, je veux dire s'il y'a une sorte d'unanimité, on pourrait dans ce cas envisager un report de l'élection présidentielle ». « Procéder à un report de l'élection présidentielle est très difficile à réaliser parce qu'il faut un élément exceptionnel. Autrement dit, quelque chose dont les conditions de réalisation sont très difficiles à réunir et objectivement rares », a-t-il conclu.
A rappeler qu'aucun des protagonistes de cette audience tenue hier, mercredi 24 janvier, au Palais de la République n'est partie prenante de cette présidentielle. Le président Macky Sall qui a décidé de respecter la clause des deux mandats présidentiels a déjà désigné son Premier ministre, Amadou Ba, candidat de la majorité au pouvoir qui, par ailleurs, ne s'est pas prononcé publiquement pour cette option de report. Du côté de ses hôtes du jour, son ex allié Cheikh Tidiane Gadio, Aminata Assome Diatta et Alioune Sarr qui seront accompagnés de Cheikh Bamba Dièye et Alioune Camara pour avoir été tous recalés à l'étape de contrôle du parrainage par le Conseil constitutionnel, ne sont pas partie prenante à cette élection présidentielle.