Les militaires ont annoncé ce jeudi soir la « fin, avec effet immédiat », de l'important accord d'Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.
Dans deux communiqués, le Mali rend public ce qui est convenu d'appeler « un grand mécontentement » contre le voisin algérien. L'accord de paix, signé en 2015 entre l'État malien et les groupes rebelles, est « caduque », dit le communiqué qui signe sa fin officielle.
Pour justifier cette prise de position, la junte invoque « le changement de posture de certains groupes signataires ». Elle dénonce pêle-mêle « l'instrumentalisation de l'accord par les autorités algériennes ». Le Mali dénonce encore la « multiplication d'actes inamicaux », d'« hostilité » et d'« ingérence » « dans les affaires maliennes par l'Algérie ». Il faut dire que le gouvernement malien n'a pas toujours pas digéré le tapis rouge déroulé à Alger récemment aux ex-rebelles. Surtout que Bamako qualifie désormais ces ex-rebelles de « terroristes » : ils sont « poursuivis par la justice » rappelle le communiqué gouvernemental.
Le Mali n'est « pas l'arrière-cour de l'Algérie » ou encore un État paillasson, peut-on également lire dans l'un des deux communiqués.