Présidant la cérémonie de rentrée fiscale de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), le des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba a déclaré jeudi qu'une enveloppe de près de 2300 milliards F Cfa en termes de recettes brutes provisoires, a été collectée en 2023. Une progression qui peut permettre le financement du développement du pays selon Abdoulaye Diagne, Directeur général des impôts et domaine. « En termes de progression de nos recettes, nous avons fait plus de 100 milliards de plus que l'an dernier. Ce qui est un bond significatif pour permettre le financement du développement du pays », a-t-il détaillé.
Selon l'argentier de l'Etat, ces recettes sont supérieures au taux de croissance du PIB projeté à 4,2% sur la période 2023. Cette performance de la DGID a été rendue possible grâce notamment à la contribution « significative des entreprises du secteur minier en phase d'exploitation avec un impôt sur les sociétés recouvré de 60 milliards soit environs 17% du total enregistré », a expliqué M. Ba. La lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ont aussi permis des recouvrements cumulés de 245 milliards F CFA.
Sur le plan foncier, la Direction générale des impôts et domaines a enregistré « plus de 3 500 baux déjà signés » dans le cadre de l'opération « Sama Keuyitou Keur » à Mbour et a examiné « 5037 dossiers sur les dix derniers mois » avec la régularité de la tenue des séances de la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD).
Pour un souci d'élargissement de l'assiette fiscale sénégalaise, la DGID a digitalisé ses services. « La mise en place de la plateforme DGID digitale entre dans le cadre du programme d'extension et de rénovation des services des impôts et domaines (PRESID) », a indiqué le directeur général des impôts et domaines, Abdoulaye Diagne. Un programme qui vise à « moderniser les services existants tant du point de vue de l'infrastructure physique que du point de vue de l'infrastructure digitale », a-t-il souligné.
La direction générale des impôts et domaines (DGID) entend ainsi réaliser en 2024, une collecte de « plus de 2700 milliards de Fcfa de recettes fiscales en cohérence avec le taux de croissance du PIB qui a été projeté à 9,2 % », selon M. Diagne. Pour se faire, la structure a entamé un processus de départementalisation progressive avec l'ouverture des centres de Keur Massar, Diamniadio et Tivaouane qui seront fonctionnels à la fin du premier trimestre 2024.