Kaolack — Le Directeur général des Douanes sénégalaises, Mbaye Ndiaye, en visite dans la zone centre du pays, a décliné ses ambitions pour une administration douanière "performante" avec des agents "compétents et qualifiés".
"On a voulu mettre en place une matrice d'actions prioritaires articulée autour de trois points notamment la valorisation du capital humain. Nous comptons renforcer les connaissances, les compétences et les qualifications des agents des douanes pour leur permettre de réaliser de manière optimale leurs missions", a-t-il indiqué.
Le DG des Douanes, qui faisait face à la presse dans le cadre de cette tournée dans la zone centre du pays, a affirmé qu"'aujourd'hui, l'administration des douanes rencontre beaucoup de défis" dans l'exécution de ses missions économique, fiscale et sécuritaire.
A la suite de sa nomination, il dit avoir souhaité faire un déplacement dans des services situés à l'intérieur du pays et qui, selon lui, "font un travail remarquable" dans l'accomplissement de leurs missions fiscale, économique et sécuritaire.
"Il faut un douanier bien formé, compétent et qui a le sens des responsabilités. Ce qui constitue le premier pilier de notre matrice d'action. Le second pilier, c'est l'innovation, parce que nous sommes confrontés aujourd'hui à des défis multiples. On ne peut pas continuer à travailler de manière traditionnelle ; il nous faut innover", a-t-il estimé.
Selon lui, le meilleur instrument pour innover, c'est l'utilisation des nouvelles technologies sur lesquelles la douane a des avancées, puisque depuis 1991, elle a mis en place le système "Gaïndé" qui a permis d'automatiser les formalités de dédouanement.
Le troisième élément qu'il juge "important" c'est que l'administration des douanes travaille à mettre en place une "gestion accès sur les résultats".
"En matière de gestion publique, il y a un changement de paradigme avec l'introduction de la logique managériale qui voudrait qu'au-delà de la légalité, on essaie de tendre vers l'efficacité, la performances, l'atteinte des objectifs mais aussi vers la qualité des prestations que nous servons aux usagers qui sont, en définitive, les destinataires de l'action publique", a déclaré l'officier supérieur des douanes.
Il a signalé que dans la région de Kaolack, les bureaux frontaliers de Karang et de Keur Ayip, "les principaux bureaux de la zone", ne sont pas connectés au système "Gaïndé".
"Pour parler de dématérialisation, il faut d'abord qu'il y ait une connexion des bureaux concernés au système de dédouanement automatisé de l'administration", a-t-il relevé.
Mbaye Ndiaye a promis que, sous peu, l'administration des Douanes va essayer d'automatiser les formalités dans ces bureaux pour permettre de dématérialiser l'ensemble des procédures. Ce qui, à l'en croire, va permettre d'imprimer davantage de célérité et de facilitation aux formalités et, surtout, de faire de telle sorte que celles-ci soient "plus transparentes".
"Ces formalités seront observées relativement à la réglementation et à temps réel", a-t-il assuré.