Madagascar: Lutte contre les fraudes - Le rapatriement des devises remis sur le tapis

Un problème récurrent. Nuisible à l'économie nationale. Le non-rapatriement de devises a été, une fois de plus, évoqué par Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des finances. C'était hier en marge de l'inauguration du Smart scanning de la douane au Port de Toamasina. « Pour les cent jours définis par le président de la République, Andry Rajoelina, notre département propose de nombreux projets. Mais l'essentiel sera la lutte contre les fraudes sur le rapatriement de devises. La Finance extérieure, chez qui nous avons commencé la démarche Gemba walk (aller là où se passent les choses) va s'en occuper ».

Pour mesurer l'importance des trafics, en devises, cette même ministre, dans une interview accordée à l'Express de Madagascar, parue le jeudi 7 octobre 2021, a révélé que «À ce jour, les rapatriements de devises exigibles s'élèvent à 2 206 milliards d'ariary, soit environ 566 millions de dollars. Ce qui pèse automatiquement sur la valeur de l'ariary. La non cession des devises née de ces exportations sur le MID est une autre cause de cette perte de valeur de l'ariary. Rappelons que l'arrêté n°13371 du 28 juin 2016 exige la cession de 70% des recettes d'exportation sur le marché des changes dans un délai de trente jours sous peine de sanctions. Ce qui n'est pas fait par les détenteurs des devises. Je précise qu'aujourd'hui, 391 millions de devises sont retenues dans des comptes bancaires et non cédées sur le MID. Une telle retenue a un impact considérable sur la valeur de l'ariary ».

Sur un tout autre sujet, elle a annoncé que « le budget pour construire la voie rapide entre le Port de Toamasina et la RN2 est déjà bouclé. L'entreprise Syno Hydro est déjà sur place avec ses engins ». Il reste à gérer la réaction des riverains touchés par cette brettelle de 9,5 kilomètres pour une largeur de 22 mètres. Un souci soulevé par Nantenaina Rakotonirina, maire de la commune urbaine de Toamasina. Il connaît... la chanson.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.