C'est avec solennité que la cérémonie de présentation des membres de la nouvelle équipe gouvernementale s'est déroulée dimanche dernier.
Elle n'a suscité aucun commentaire des observateurs. Les critères qui ont guidé le choix du chef de l'Etat et de son Premier ministre, ont-ils dit, relevaient d'un souci d'efficacité dans la réalisation des objectifs fixés, à savoir combler le retard accumulé durant les quatre années écoulées tout en respectant à la lettre les règles de bonne gouvernance et en érigeant la lutte contre la corruption comme principe fondamental. La prestation de serment des membres de l'équipe faisait partie de cette nouvelle démarche initiée à l'occasion de ce nouveau mandat du chef de l'État.
La machine gouvernementale ne pourra cependant être mise en branle qu'après la nomination de secrétaire d'État qui réservera peut-être des surprises. L'opposition n'a émis aucune remarque, fidèle à son attitude plutôt réservée après l'accession d'Andry Rajoelina à la présidence de la République. Elle continue d'affirmer que les élections de novembre dernier étaient entachées d'irrégularités et de fraudes, mais qu'elle avait pris acte des résultats énoncés. La population, quant à elle, attend de voir quelles actions va mener le pouvoir pour améliorer son sort. Elle ne prend cependant pas pour argent comptant tout ce que les dirigeants annoncent. Elle se souvient avec beaucoup d'amertume des promesses non tenues et attend de voir ce qui sera effectivement réalisé. Le chef de l'État a, lors du premier conseil des ministres, donné l'ordre à son ministre de l'eau de résoudre rapidement le problème du ramassage des ordures, qui sont en train d'asphyxier la capitale. Cette prise de décision a été largement relayée par la presse et le public attend d'en voir les résultats.
Sur le plan international, c'est toujours le Proche Orient et le risque de son embrasement qui préoccupent une communauté internationale ne sachant pas comment peser sur les événements. Israël entend poursuivre jusqu'au bout son projet de décapiter totalement le Hamas. Son armée continue son bombardement intensif de la bande de Gaza et ne se soucie pas des dommages collatéraux de son action. La population civile palestinienne continue de compter ses morts et prend à témoin les dirigeants du monde. La région risque d'imploser à cause des fortes tensions nées de ce conflit. Les Houthis qui occupent une partie du Yémen menacent directement les navires qui traversent la mer rouge. Ils sont passés aux actes et lancé des missiles contre ces navires. Les Américains et les Britanniques ont constitué une escadre qui a lancé des attaques contre les bases Houthis, mais cela n'a pas impressionné leurs leaders qui ont, au contraire, multiplié leurs attaques. Le risque d'escalade est réel, mais les alliés occidentaux affirment qu'ils veulent sauvegarder l'équilibre fragile actuel.
Dans la péninsule coréenne, le ton monte entre le nord et le sud. Le leader nord-coréen a affirmé qu'il n'était plus question de tentative de réunification entre les deux Corées et que cette disposition allait être enlevée de la constitution. Il a, en outre, affirmé que son pays était prêt à repousser ceux qui envahiraient 1 millimètre de son territoire. Ce à quoi, les dirigeants sud-coréens ont répondu qu'ils riposteraient au centuple.
Aux Etats-Unis, c'est le début des primaires républicaines qui retient l'attention. Tous les yeux étaient rivés sur Donald Trump qui était considéré comme le favori de cette élection dans l'Iowa. Malgré tous ses déboires judiciaires, l'ancien locataire de la maison blanche a remporté, comme le titrent les médias, une victoire fulgurante. Il a devancé largement ses suivants qui ont reconnu leur défaite. Certains commentateurs disent qu'il pourrait même être désigné comme le candidat des républicains bien avant le « super Tuesday » qui devrait clore ces primaires.
En France, le nouveau gouvernement, dirigé par Gabriel Attal, a été accueilli par la classe politique avec plus ou moins de bonheur. La semaine a été marquée par la conférence de presse du président Emmanuel Macron qui a présenté la ligne directrice de la politique qui va être suivie lors de la fin de son second quinquennat.
Madagascar reste éloignée des nombreux foyers de tension qui existent en ce moment sur la planète. L'équilibre qui règne en ce moment est très fragile. Le Proche Orient avec le risque d'embrasement de la région, l'escalade verbale entre les dirigeants des deux Corées ou l'intensification de la guerre russo-ukrainienne fait craindre le pire. La crainte d'un conflit majeur commence à poindre sur le plan international.