Afrique: Biens de Mandela - L'Afrique du Sud opposée à la vente aux enchères

L'Afrique du Sud s'engage dans une nouvelle tentative pour contrecarrer la vente controversée de soixante-dix objets personnels ayant appartenu au défunt héros anti-apartheid, Nelson Mandela.

Parmi les biens du défunt premier président noir d'Afrique du Sud, on retrouve un ensemble d'appareils auditifs, sa carte d'identité, des présents offerts par des dirigeants mondiaux, ainsi que certaines des emblématiques chemises "Madiba" qu'il a portées. L'annonce de la vente aux enchères a déclenché une vague d'indignation dans le pays, avec de nombreuses voix s'élevant contre la transaction, qualifiant ces objets de "trésors inestimables" qui devraient rester dans le pays.

L'Agence des ressources du patrimoine sud-africain (Sahra), organisme gouvernemental dédié à la préservation de l'histoire et de la culture nationales, a déclaré avoir officiellement fait appel pour bloquer cette vente. Le ministère des Sports et le ministère des Arts et de la Culture ont apporté également leur soutien à cette démarche. La vente aux enchères, programmée aux États-Unis, est orchestrée par Makaziwe Mandela, la fille aînée de Nelson Mandela. Cependant, le gouvernement sud-africain maintient sa position selon laquelle ces objets sont la propriété de la nation. Conformément à la législation sud-africaine, les biens désignés comme faisant partie du patrimoine national sont interdits de sortie du pays.

Cette n'est pas la première fois que le gouvernement s'oppose à cette vente aux enchères. Déjà en 2021, lors de l'annonce initiale de la vente, les autorités sud-africaines avaient exprimé leur désaccord. La vente, qui devait originellement se dérouler en 2022, avait été annulée, déclenchant une bataille juridique qui perdure depuis deux ans. La nouvelle tentative de blocage souligne l'importance accordée par le gouvernement sud-africain à la préservation du patrimoine culturel et historique du pays. Le débat autour de la propriété et de la destination de ces objets, chargés de symbolisme, demeure au coeur de cette controverse, mettant en lumière la délicate équation entre préservation de la mémoire nationale et les aspirations individuelles des descendants.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.