Dakar — Le gouvernement de transition malien a annoncé, jeudi, avoir mis fin, "avec effet immédiat", à l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger » communément appelé "accord d'Alger".
"Le gouvernement de la Transition de la République du Mali constate l'inapplicabilité absolue de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, et par conséquent, annonce sa fin, avec effet immédiat", a déclaré à la télévision malienne le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
Le gouvernement de transition malien justifie cette décision par "le changement de posture de certains groupes signataires de l'Accord", "l'incapacité de la médiation internationale à assurer le respect des obligations incombant aux groupes armés signataires », "les actes d'hostilité et d'instrumentalisation de l'Accord de la part des autorités Algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation".
L'Accord d'Alger, officiellement dénommé »Accord pour la paix et la réconciliation au Mali » a été signé en 2015 à Bamako après des négociations menées à Alger, entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui regroupe des groupes armés entrés en rébellion contre le pouvoir de Bamako.
Le Mali est confronté à des attaques de groupes djihadistes et de groupes indépendantistes.
En novembre dernier, l'armée malienne a repris Kidal, le fief de l'insurrection touarègue où elle n'avait plus mis les pieds depuis 2013, année du déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dont les opérations ont pris fin le 31 décembre dernier sur demande des autorités de transition.