Issiaka Diaby représentait notamment un collectif de victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire. C'était aussi un farouche opposant à l'ancien président Laurent Gbagbo, qui s'était opposé à son retour au pays en 2021.
Selon ses proches, le décès d'Issiaka Diaby est survenu le 23 janvier au CHU d'Angré, à Cocody, après une opération chirurgicale à la jambe.
À la tête du Collectif des victimes de Côte d'Ivoire, le CVCI, qu'il avait fondé, Issiaka Diaby était devenu une figure de la société civile ivoirienne après la crise post-électorale de 2010-2011, qui avait fait près de 3 000 morts en cinq mois. Il menait une campagne médiatique très active au nom du CVCI et accompagnait les victimes jusqu'aux procès.
Mais il avait également été accusé d'être proche du pouvoir, et fortement critiqué pour ne prendre le parti que des victimes du camp Gbagbo. Issiaka Diaby avait témoigné contre Laurent Gbagbo et son bras droit d'alors, Charles Blé Goudé, lors du procès des deux hommes à La Haye... Il avait dénoncé l'acquittement de l'ancien président par la Cour pénale internationale en 2021, prédisant que la CPI « risquait d'être un géant aux pieds d'argile »... Il avait ensuite plaidé pour que Laurent Gbagbo ne revienne pas en Côte d'Ivoire, puis pour qu'il soit emprisonné dès son retour à Abidjan.
Ces dernières années, Issiaka Diaby avait élargi ses engagements hors du spectre politique. Il avait notamment dénoncé des contrefaçons dans les fers à béton utilisés en construction, impliqués selon lui dans des effondrements d'immeubles mortels à Abidjan... Une affaire encore en cours d'instruction.