Au Ghana, ce sont 326 candidats députés qui, ce samedi 27 janvier, participent aux primaires du parti présidentiel. Un scrutin décisif, qui définira en partie la stratégie du Nouveau Parti Patriotique en vue des élections présidentielle et législatives du 7 décembre 2024. Avec cette question : faut-il s'appuyer sur les parlementaires déjà en place, ou bien faire confiance à de nouvelles têtes ?
Renouveler les candidats du parti présidentiel, c'est l'opportunité d'être plus compétitif face à l'opposition actuellement en tête des sondages. La raison est simple : se détacher, grâce à de nouvelles têtes, des échecs du nouveau parti patriotique, le NPP, au pouvoir depuis huit ans.
C'est en tout cas l'analyse du professeur Kobby Mensah. Contacté par RFI, cet expert en politique ghanéenne pointe notamment ces infrastructures, hôpitaux ou aéroport, promis par des candidats du NPP mais qui n'ont finalement pas vu le jour. Ces engagements non tenus pèsent lourd dans l'appréciation des électeurs habitants les circonscriptions concernées.
Choisir la nouveauté à la place de l'expérience peut cependant être à double tranchant, toujours selon le professeur Kobby Mensah. D'autant que certaines circonscriptions ont comme députés déjà installés des poids lourds du parti présidentiel : le ministre du Commerce et de l'industrie, celui des Travaux publics et du logement ainsi que le ministre de l'Eau et de l'assainissement, pour ne citer qu'eux.
Le renouvellement des membres du NPP risque néanmoins d'être conséquent, ce samedi 27 janvier : sur les 137 circonscriptions concernées, seules 33 conservent d'office leur candidat, fautes d'opposition. En proportion, c'est deux fois moins que lors des dernières primaires, en 2020.
Pour la présidentielle, le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia a été nommé candidat du NPP en novembre dernier.