Congo-Kinshasa: Plus de six mois après la mort de Chérubin Okende, sa famille attend toujours sa dépouille

La famille de Chérubin Okende, député national et porte-parole du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, demeure dans l'attente de la vérité entourant la mort de cet homme politique. Plus de six mois après la mort de Chérubin Okende, la dépouille demeure encore à la morgue entre les mains de la justice.

La famille endure cette prolongation du deuil comme un véritable cauchemar. Plus de six mois après la mort de Chérubin Okende, ses proches attendent toujours que la dépouille de l'opposant leur soit restituée.

La famille a adressé le 22 janvier dernier une lettre au procureur pour faire part de son désir d'obtenir des réponses dans un délai de 72 heures quant à l'état d'avancement du dossier et aux conclusions de l'autopsie pratiquée sur la dépouille. Un porte-parole de la veuve et des orphelins du député souligne l'impératif que, si un rapport d'autopsie a été établi, il doit absolument être communiqué à la famille car cette communication est essentielle puisqu'elle permet à la famille de contester les conclusions du rapport, le cas échéant, et de demander une contre-expertise.

Mais aujourd'hui, la famille attend toujours. Cela fait quatre mois que l'autopsie a été réalisée et les proches du défunt s'étonnent et déplorent le manque d'initiative tant du Parlement que du gouvernement, auxquels appartenait Cherubin Okende, pour obtenir la vérité dans cette affaire.

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Laurent Onyemba, avocat de la famille, souligne qu'il s'agit d'un cas historique car le procureur général de la Cour de cassation, le président de la Cour constitutionnelle et le procureur général près le conseil d'État se sont réunis pour statuer sur un cas d'assassinat. Aussi, ajoute-t-il, le chef de l'État avait pour sa part demandé en plein conseil des ministres que toute la lumière soit faite.

Aujourd'hui, la famille s'interroge sur le moment où cet élan initial s'est émoussé. Qui plus est, le vice-OPremier ministre chargé de l'Intérieur avait confirmé à la famille que le rapport était déjà disponible. L'avocat Laurent Onyemba évoque un soupçon de volonté politique qui retient la dépouille en otage.

Face à la lenteur de la procédure, la famille prévoit cette fois-ci d'adresser une nouvelle requête, demandant simplement la restitution du corps du défunt. Elle envisage désormais une inhumation sobre et se prépare à saisir la justice internationale, selon Laurent Onyemba.

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