Madagascar: Filiére pêche - La transparence comme toile de fond

Madagascar vient de sortir son premier rapport sur la transparence des pêches. Cette initiative vise à aller loin dans la transparence de la gestion de son économie bleue.

Un vent de changement souffle sur le secteur de la Pêche et de l'économie bleue. En effet, c'est un pas de géant que le pays vient d'effectuer dans la lutte contre la surpêche, la pêche illicite et d'autres fléaux. Ces phénomènes qui minent la pêche dans les pays littoraux possédant plus ou moins un large espace maritime. La Grande île emboîte le pas vers une transparence plus accrue de la gestion de son économie bleue.

Elle sort son premier rapport sur la transparence des pêches (FiTi), il s'agit d'un partenariat mondial qui cherche à accroître la transparence et la participation pour une gestion plus durable des pêches marines. La participation du pays à cette initiative démontre une volonté politique pour aller plus loin dans la transparence et la lutte contre la corruption.

« Il s'agit d'une étape majeure vers la préservation, la gestion et le développement d'une pêche durable pour les générations futures. Il y a beaucoup d'autres pays qui n'ont pas encore adhéré à cette initiative alors que Madagascar s'est engagé sur cette voie depuis quelques années. La Grande île a voulu montrer son engagement à faire connaître à sa population la façon de gérer ses ressources halieutiques », affirme une source auprès du ministère de la Pêche et de l'économie bleue.

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Travail collectif

La Grande île est devenue le troisième pays de l'océan Indien à participer à l'initiative de transparence de la pêche. L'enjeu est également d'ouvrir le secteur à d'autres possibilités, et ce, à travers la gouvernance et l'épuration des chaines d'approvisionnement. « A la fois instrument par excellence de lutte contre la corruption et les pratiques répréhensibles, la transparence ouvre la voie au décloisonnement du secteur et à une meilleure attractivité des différentes activités exercées tout au long de la chaîne de valeurs et qui peuvent s'avérer rentables », évoque Mahatante Tsimanaoraty Paubert, ministre de la Pêche et de l'économie bleue dans la préface du rapport FiTi.

Dans ce rapport, les données sur le secteur de la Pêche dans le pays seront ainsi mises à jour chaque année pour plus de précisions. Et ce n'est que justice rendue car, chercheurs, sociétés de pêche et contribuables disposeront ainsi d'une base de données à portée de main et d'un tableau de bord pour ne plus naviguer à vue quand il s'agit de l'économie bleue.

« C'est un travail collectif, le public autant que le privé ont contribué à la préparation et la publication de ce rapport qui marque le début d'une longue marche d'amélioration permanente de la transparence des informations relatives à la pêche à Madagascar, et, par conséquent, renforce progressivement la gouvernance de ce secteur stratégique », affirme Narindra Helinoro Sylviane Raharison , présidente du Groupe multipartite national. Il s'agit du groupe qui a élaboré ce rapport et est composé d'une douzaine de membres issus du gouvernement, du secteur privé et de la société civile.

Ce rapport servira également de balise pour des moyens plus efficaces de collecter les données en vue de continuellement améliorer leur qualité. Fort de son potentiel, l'économie bleue joue un rôle crucial dans le développement du pays. En effet, la pêche génère plus de 800 millions de dollars pour le pays, contribuant ainsi à 6% de son produit intérieur brut.

La filière pêche en chiffres

Contribution dans l'économie : 800 millions USD

Poids dans le PIB : 6%

Emplois directs : 200 000

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