Au lendemain de la mobilisation des hommes de presse visant à protester contre les restrictions faites par l'état guinéen de l'internet et du brouillage des signaux de certains médias sans compter le retrait du bouquet de télévision d'autres encore, des voies se sont faites entendre dont celle à Labé d'Idrissa Sampiring Diallo.
L'homme est journaliste, un doyen rompu à la tâche et doublé d'activiste des droits de l'homme exerçant comme le coordinateur régional des droits de l'homme.
Pour lui, cette volonté de tordre le coup à la liberté d'expression ne date pas d'hier: "ça date de longtemps, mais il y a eu des précédents et peut être que vous ne le savez pas mais FIM a démonté son antenne et ne peut plus faire face aux salaires et bien de médias sont dans le même schéma."
À la question de savoir s'il comprend le silence de la HAC et plus particulièrement de son président le doyen Boubacar Yacine Diallo, Idrissa Sampiring Diallo a préféré marcher sur des oeufs : "je ne m'y attarde pas mais parfois il y a un fossé entre ton voeu pieux issu des fibres de ton coeur et la réalité surtout si tu as un fusil à la tempe..."
"Ce n'est plus un combat de coeur mais d'idées..." a poursuivi l'activiste qui s'est aussi vu demander si à son avis le Doyen Boubacar Yacine Diallo était à ses yeux l'homme de la situation pour la presse guinéenne et son combat actuel?
"Oui! En ce sens qu'il a la légalité de la fonction qu'il occupe et aucune solution pérenne ne peut être envisagée sans qu'il n'y participe."
À la dernière question de savoir si oui ou non, la transition a pris des allures de diktat, le journaliste a usé d'une parabole tirée du répertoire culturel local pour répondre : "Ce serait dire que le miel est doux que de dire que la transition est devenue une dictature..."
Pour clore l'entretien, ISD a prôné que ses pairs soient sur leurs gardes en évitant de tomber dans les pièges tendus et qu'ils sachent choisir les adversaires à affronter.