Afrique: CAN 2024 - L'Angola, un peu plus qu'un outsider

Vainqueur net de la Namibie en huitièmes de finale (3-0), l'Angola impressionne dans cette Coupe d'Afrique des nations ivoirienne. Les Palancas Negras pratiquent un jeu séduisant, offensif et efficace. Les Angolais, qui défieront le Nigeria pour une place dans le dernier carré, veulent garder les pieds sur terre sans s'interdire de rêver.

Le premier huitième de finale de la CAN 2024 n'a pas été avare en spectacle. L'Angola et la Namibie, qui s'affrontaient samedi 27 janvier au stade de la Paix de Bouaké, ont chacun livré beaucoup d'énergie dans un match qui a, finalement, basculé de façon nette en faveur des lusophones. Les Angolais, premiers de leur groupe devant la Mauritanie, le Burkina Faso et l'Algérie, l'ont logiquement emporté face aux Brave Warriors.

Une performance qui suscite « énormément de fierté » dans le groupe, explique Jonathan Buatu. Le défenseur rappelle que malgré le résultat final (3-0), l'Angola a dû se remobiliser après l'expulsion de son gardien Neblu au bout de 17 minutes, alors que le score était encore vierge : « On a montré énormément de caractère et on a su réagir très vite. On est resté fidèles à nos principes malgré le carton rouge. »

La confiance est là

« On n'a pas paniqué. On a resserré les lignes et on a été plus concentrés. Ça a fait la différence. Ce qui a joué, c'est qu'on a réagi très vite, et coup sur coup : on a marqué, ils ont eu un carton rouge, on a marqué directement après... Je pense qu'à ce moment-là, ça les a un peu tués », poursuit le joueur qui vient de s'engager avec Gil Vicente au Portugal.

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L'Angola a réglé ses problèmes d'efficacité en Côte d'Ivoire. Alors que la sélection enchaînait les contre-performances sans trouver le chemin des filets il y a quelques mois encore, elle a déjà inscrit neuf buts dans cette compétition, dont quatre pour le seul Gelson Dala. « Depuis qu'on est ici, la confiance est très élevée », reconnaît Jonathan Buatu.

« On n'a peur de personne »

Alors forcément, la question se pose : l'Angola, qui a remporté le premier match à élimination directe de son histoire en CAN, est-il devenu un favori ? Buatu préfère garder le même cap : « On est humbles. On est arrivés ici comme outsiders, et aujourd'hui, on se retrouve en quarts de finale. On va continuer avec cette façon de penser, en se disant qu'on va prendre match par match. »

« Peut-être qu'on va nous attendre un peu plus », observe l'ancien défenseur de Valenciennes. Mais « favoris, je ne dirais pas ça, on ne va pas se prendre pour ce qu'on n'est pas ». Dominique Signori, le gardien entré en cours de jeu après l'expulsion de Neblu, est sur la même ligne : « Nous allons aborder ce quart de finale avec humilité. Nous allons affronter un cador d'Afrique. »

« Les huit équipes restantes seront candidates au trophée. On ne nous prendra pas à la légère », continue le portier. Jonathan Buatu, lui, rappelle que, derrière l'humilité angolaise, les Palancas Negras n'ont « peur de personne ». Le Nigeria, qui a battu le Cameroun et qui se dressera sur la route de l'Angola, le 2 février au Stade Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, sait à quoi s'en tenir.

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