Dakar — Les présidents des transitions au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé, dimanche, leur décision de se retirer »sans délai » de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
»(...)Leurs Excellences, le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Colonel Assimi Goïta (Mali) et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani (Niger), prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident, en toute souveraineté, du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest », peut-on lire dans un communiqué conjoint publié, dimanche sur le réseau social X (ex Twitter) de la présidence nigérienne.
Les signataires accusent notamment la CEDEAO de s'être »éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme ».
En septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient mis sur pied l'Alliance des Etats du Sahel (AES), »un pacte de défense mutuelle et de lutte contre l'insécurité et les attaques de groupes armés ».
Dans un communiqué publié sur son site internet le même jour, la commission de la CEDEAO déclare qu'elle »n'a pas encore reçu directement une notification formelle des trois Etats membre, concernant leur intention de se retirer de l'organisateur ».
Les chefs d'état-major des armées des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) avaient annoncé au moi d'aout l'éventualité d'une »intervention militaire au Niger » pour rétablir, ,disait-on, »le président démocratiquement élu », Mohamed Bazoum.
Ce dernier a été renversé le 26 juillet par des militaires qui ont mis en place Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahmane Tiani.