La lèpre, classée parmi les maladies tropicales négligées, et encore présente dans 120 pays dans le monde, affiche environ 200 000 nouveaux cas par an, dont à Madagascar où cette maladie est endémique. Environ 2 000 cas par an, selon la Fondation Raoul Follereau.
Causée par la bactérie Mycobacterium leprae, la lèpre se transmet principalement par des gouttelettes d'origine nasale lors de contacts étroits et fréquents avec des personnes infectées et non traitées. Vu la période d'incubation très longue de la maladie, 5 ans en moyenne, mais pouvant aller jusqu'à 20 ans, la lèpre peut passer inaperçu chez nombre de malades jusqu'à ce que surviennent les complications.
Parmi les symptômes les plus marquants de la lèpre figurent les lésions cutanées insensibles, mais la maladie provoque également des lésions nerveuses. En l'absence de prise en charge adéquate, ces lésions, en se développant, deviennent irréversibles et affectent la peau, les yeux ainsi que les membres supérieurs et/ou inférieurs. Des complications pouvant être handicapantes, auxquelles s'ajoute également la stigmatisation dont sont victimes les malades.
L'Inde et le Brésil regroupent la majorité des nouveaux cas mondiaux de lèpre. Madagascar figure encore parmi les 14 pays où cette maladie est encore présente. Ce jour, Journée mondiale des lépreux, est une occasion de mieux informer sur cette maladie. A noter que la lèpre a été éliminée dans 108 pays parmi les 122 où elle est considérée par l'OMS comme un problème de santé publique.