Ils ont cru. Que ce soit les joueurs comme les supporters des Eléphants, ont cru en leur équipe. A la 86e mn, la Côte d'Ivoire obtient un penalty qui est transformé par Kessié. Clameur sur la ville parce que les Eléphants venaient de réduire le score du match : 1 à 1. C'est le Sénégal qui a ouvert la marque dès la 3e mn. Malgré les forcings de part et d'autre, le score en restera quand l'arbitre siffle la pause.
Les Vuvuzelas et les clameurs qui s'étaient tus ont repris de plus fort dans le sous quartier du Dokui, alors qu'il est 22 heures passées. Dans les deux fans zones du quartier ; c'est-à-dire celles du maquis Le Burkina et du club de Maracana, les clameurs montent. Des noctambules avec leurs Vuvuzela font du bruit qui perturbent les ménages.
Il est 22 Heures 58 mn, dans les fatidiques tirs au but, Franck Kessié prend à contre- pied Edouard Mendy. A 5 contre 4, la Côte d'Ivoire est en quart de finale. A cette heure de la nuit, ceux qui étaient rentrés sont ressortis. Avec leurs feux d'artifices, les pétards et Vuvuzelas. C'est l'hystérie totale et les parades de voitures aussi. C'est la joie et la nuit sera longue et joyeuse dans le District d'Abidjan et les villes dont Yamoussoukro. La ville qui a abrité la rencontre Côte d'Ivoire contre le Sénégal qui n'a pas démérité.
M. Diaby Ibrahima du Haut conseil du patronat des entreprises de transports de Côte d'Ivoire qui a convoyé plusieurs centaines de supporteurs sur la capitale politique ivoirienne, joint par téléphone nous dira : « C'est gâté à Yamoussoukro, c'est la liesse populaire dans la ville. A un moment donné, je me demandais comment j'allais retourner avec mon convoi sur Abidjan. C'est le sport et nos frères du Sénégal n'ont pas démérité. »