L'Algérie a annoncé son soutien à une solution pacifique au Soudan à l'occasion de la visite officielle de deux jours du général Abdel Fattah al-Burhan, à Alger. Durant cette visite qui s'est clôturée, ce lundi 29 janvier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est dit prêt à soutenir le Soudan. Le chef de l'armée soudanaise qui mène depuis le 15 avril dernier une guerre contre les paramilitaires est à la recherche de nouveaux soutiens.
« Le Soudan fait face à un complot avec la complicité de partenaires internationaux et régionaux », a affirmé le général al-Burhan lors de sa conférence de presse conjointe donnée à Alger avec le président Tebboune. Al-Burhan a remercié l'Algérie qui se tient toujours, « aux côtés de la justice », a-t-il déclaré avant d'ajouter que « sa présence, sur chaque table de discussion arabe ou africaine, est la bienvenue ».
Alger qui avait proposé une initiative, au tout début de la guerre au Soudan, prônant l'unification des efforts de l'Igad et de l'ONU pour une sortie de la crise, revient à la charge et cherche à réactiver son rôle. Si l'on en croit le journal soudanais Ahdath, une délégation algérienne était à Port Soudan pour proposer la tenue d'une conférence nationale sous l'égide du groupe africain à l'ONU.
La diplomatie algérienne, qui privilégie une solution venant de l'intérieur, va tenter à nouveau sa chance même si l'aggravation du conflit rend toute médiation difficile. Les efforts diplomatiques, menés jusqu'à présent pour réunir les deux généraux, ont échoué.
Pour rappel, l'Algérie fait actuellement partie du Conseil de sécurité et son ancien chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, est l'envoyé spécial des Nations unies à Khartoum.