Les autorités de la RDC se frottent les mains après avoir obtenu 5,8 milliards USD de surplus dans les négociations avec le groupement d'entreprises chinoises signataires de « l'accord du siècle » qui consacre l'accès aux mines de cuivre et cobalt contre les infrastructures. Lundi soir à Kinshasa, l'inspecteur général des finances, les ministres des Travaux publics et le chef adjoint du cabinet présidentiel qui ont participé à ces négociations de plusieurs mois ont dévoilé les grandes lignes des conclusions.
La partie chinoise voit quelque 100 millions USD d'exonération maintenus, mais Kinshasa estime que ce manque à gagner sera compensé par le volume des infrastructures attendues. Cette année, la partie chinoise doit verser à la RDC 624 millions USD et dès l'année prochaine 324 millions annuellement.
Les entreprises chinoises qui avaient versé uniquement 1,2 milliard de dollars en 15 ans vont devoir verser près de 6 milliards sur les 20 prochaines année.
Les milliards attendus, selon le gouvernement, seront investis dans la construction de routes d'intérêt national afin de permettre le désenclavement des provinces. La RDC devrait également bénéficier de 240 millions USD de royalties sur le chiffre d'affaires annuel de la Sicomines.
Cette coentreprise dans laquelle Kinshasa détient 32 % ne pourra plus être géré uniquement par la partie chinoise. Cette cogestion devrait permettre de mieux contrôler la production et les ventes avant de certifier les chiffres déclarés, affirme l'inspecteur général des finances, Jules Alingete.
La partie congolaise a aussi obtenu la cogestion de la centrale de Busanga propriété de la Sicomines. Ses parts ont été quadruplées, mais les Chinois gardent 60%.