Rabat — La plupart des revendications des étudiants en médecine ont été satisfaites a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui.
En réponse à une question centrale lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants au sujet de "la formation des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie à la lumière des développements actuels", M. Miraoui a souligné que les ministères de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, et de la Santé et de la Protection sociale "ont donné une suite favorable à 45 des 50 revendications portées par la coordination des étudiants des facultés de médecine, alors que le dialogue est toujours en cours au sujet des cinq points restants".
Et d'ajouter que sur invitation du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, plusieurs rencontres ont été tenues avec les représentants des étudiants, des enseignants-chercheurs, des doyens et des présidents d'universités, a-t-il indiqué, faisant savoir qu'elles ont été couronnées par la satisfaction de la plupart des revendications, dont certaines datant de 2019.
Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre de la consolidation de la communication sur la situation des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, a-t-il noté, précisant que la question du troisième cycle figure parmi les points qui sont toujours en discussion en vue de parvenir à un terrain d'entente avec toutes les parties prenantes.
M. Miraoui a affirmé que son département a oeuvré, aux côtés des départements ministériels concernés, notamment, le ministère de la Santé et de la Protection sociale et la Présidence du gouvernement, à l'amélioration des formations dans ces domaines, à travers la révision des cahiers des normes pédagogiques nationales, propres à ces formations, y compris la baisse du nombre d'années de formation de sept à six années, pour la formation de docteur en médecine.
Cette réforme, a-t-il poursuivi, intervient dans le sillage de l'opérationnalisation du Chantier Royal relatif à la généralisation de la protection sociale, afin de renforcer les moyens et compétences médicales nationales, notant que plusieurs pays limitent le nombre d'années de formation à six années, y compris l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et l'Irlande, alors que les États-Unis fixe les années de formation à quatre, plus quatre autres années pour la spécialisation. Les sept années de formation sont, selon le ministre, adoptées par la France et quelques pays francophones.
Parmi les mesures de réforme prises, le ministre a mis en avant l'élargissement du champ des formations pour englober les centre hospitaliers régionaux et provinciaux, l'ouverture sur les établissements de santé relevant du secteur privé, en plus des centres hospitaliers universitaires, ainsi que le rehaussement du taux d'encadrement pédagogique et administratif, en allouant 536 postes budgétaires au titre de cette année.
Concernant le taux d'encadrement pédagogique, le ministre a enregistré que la situation aujourd'hui est passée de 16 à 13 étudiants par professeur pour les facultés de médecine et médecine dentaire, ajoutant les universités ont bénéficié d'un budget pour la mise en place de centres de simulation et de "Télémédecine", afin de permettre aux étudiants d'accéder aux nouvelles formations numériques.
Et outre, le ministre a indiqué que trois projets de décrets ont été élaborés en coordination avec les secteurs gouvernementaux concernés, grâce à la participation des doyens et des représentants des enseignants-chercheurs en médecine et en pharmacie, au sujet du statut des responsables chargés de superviser la formation des institutions affiliées aux groupements territoriaux de santé, et les commissions régionales paritaires pour coordonner la formation aux métiers de la santé, ainsi que le statut des étudiants externes, internes et résidents dans les centres hospitaliers.