Angola: Le gouvernement réaffirme son soutien à la production de riz en Angola

Benguela — Le secrétaire d'État à l'Agriculture et à l'Élevage, João Cunha, a réitéré le soutien du gouvernement angolais à l'augmentation de la production de riz dans le pays, en vue de réduire considérablement l'importation de ce produit et d'économiser les ressources financières.

Actuellement, la production de riz en Angola est toujours déficitaire, une situation qui pousse le pays à consacrer d'importantes ressources financières à l'importation de grandes quantités pour garantir la consommation intérieure.

Pour inverser le scénario, le gouvernement met en oeuvre le Plan national de promotion de la production céréalière (Planagrão), qui vise à augmenter la production jusqu'à 3,14 millions de tonnes de riz, blé, soja, maïs et haricots, en cinq ans.

C'est dans ce contexte que le secrétaire d'État a souligné que la production de riz est si importante pour l'Angola qu'elle a été choisie comme culture phare de la campagne agricole 2023-2024.

Selon le secrétaire d'État, la suspension des exportations de riz de l'Inde, le plus grand producteur mondial, fait monter les prix sur le marché international, ce qui constitue une opportunité pour l'Angola d'investir dans la production nationale.

S'exprimant samedi, à Dombe Grande, lors de la présentation des résultats des premiers essais techniques de riz de montagne dans les hautes terres, à la Ferme agro-pastorale (NR) Nelson Rodrigues, João Cunha a déclaré que le gouvernement faisait tout pour que le pays puisse augmenter la production de riz destiné à la consommation, dans le but de réduire les importations.

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"Le riz est aujourd'hui l'un des aliments extrêmement importants, qui pèse lourd dans notre panier alimentaire de base pour nourrir la population", a-t-il reconnu, soulignant qu'il existe des conditions objectives, notamment édaphoclimatiques, et des hommes disponibles pour pratiquer cette culture, tout comme au passé.

Concernant le soutien du Gouvernement au secteur agricole entrepreneurial et familial, il a souligné l'assistance technique, la réduction du prix des intrants agricoles et le financement, pour que l'on puisse produire toujours plus.

A cet effet, il a souligné l'opérationnalisation du Fonds de Garantie des Crédits (FGC), de la Banque de Développement d'Angola (BDA) et du Fonds d'Appui au Développement Agraire (FADA), qui ont accordé des crédits pour que les agriculteurs puissent produire sans difficultés majeures.

Une autre incitation, a-t-il ajouté, est la définition d'un prix minimum pour le riz, qui bénéficiera aux producteurs qui n'ont pas les moyens de le vendre, puisque le gouvernement pourra acheter les céréales à un prix qui ne nuira pas à la production.

Le responsable a également évoqué l'appui technique de l'Institut de recherche agronomique et de l'Institut de développement agricole (IDA), afin qu'on puisse cultiver correctement le riz, avec un paquet technologique plus adapté à cette culture et, ainsi, fournir des rendements satisfaisants pour créer davantage d'emplois et de développement social.

Il a ainsi invité les producteurs à s'organiser en coopératives et individuellement, tout en exhortant les administrations municipales et les bureaux provinciaux de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche à faciliter le processus de légalisation des espaces, en vue d'accéder au crédit.

Selon João Cunha, cette grande révolution agricole, centrée sur la production de riz, est déjà notable dans d'autres provinces, comme Malanje, Uige, Moxico, Cuando Cubango, Huambo et Bié.

"Nous serions très heureux si cela se produisait aussi ici, dans la province de Benguela, en particulier dans la vallée de la Dombe Grande", a-t-il proposé.

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