L'Assemblée nationale se trouve être au centre du jeu politique. C'est dans cette institution que chaque force politique s'impose pour avoir du répondant. Pour y parvenir, il faille disposer d'un plus grand nombre de députés afin de peser sur l'échiquier politique. C'est la raison de l'agitation politique observée ces derniers temps au sein de certains états-majors des partis et regroupements politiques.
Hier lundi, au cours d'une session extraordinaire de la chambre basse du Parlement, le Bureau provisoire pour la législature 2024-2028 a été officiellement installé. Christophe Mboso N'kodia Pwanga, âgé de 81 ans, retrouve le maillet en tant que Président doyen d'âge. Aux côtés de lui, les secrétaires les moins âgés de tous les élus, Serge Bahati, 28 ans et Moïse Aje Matembo Ntoto, 27 ans.
Ce bureau va se charger de la validation des pouvoirs des Députés Nationaux, l'élection et l'installation du Bureau définitif, ainsi que l'élaboration et l'adoption du Règlement intérieur. 337 étaient au rendez-vous sur les 477 Députés Nationaux proclamés provisoirement élus par la Centrale électorale. 140 membres ont été réélus, représentant un taux de 29%.
Le gouvernement émane des forces politiques dans l'hémicycle. Il faut, par conséquent, se faire valoir. L'Union sacrée, dans la configuration de son présidium, ressemble, désormais, à une coquille vide. N'étant plus le centre de gravité, d'autres forces dont le Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), au regard de son poids politique, devient incontournable. Au total, 101 députés nationaux.
Cette coalition associée à l'UDPS/A avec près de 150 députés, devient la véritable locomotive de la politique de la nouvelle majorité. S'il faut compter près de 80 députés de l'AAB de Sama Lukonde, les autres partis membres de l'Union sacrée ne sauront donc pas faire le poids.
Clairement, la nouvelle coalition autour de Kamerhe vient rompre les équilibres au sein de l'Union sacrée qui avait consacré le présidium comme l'interface du Chef de l'Etat. En attendant, il y a l'enjeu des élections indirectes qui concernent les Députés Provinciaux, les Sénateurs mais aussi, les mises en place dans les entreprises du Portefeuille de l'Etat, dans la territoriale, dans la diplomatie... La bataille s'annonce à nouveau rude entre différents regroupements qui avaient milité jadis en toute confiance au sein de l'Union sacrée.
L'avènement du PCR vient ainsi créer une nouvelle zone d'influence qui vient vider l'Union sacrée de sa véritable substance. Entretemps, le parti APOCM d'Abdon Etina, membre de la plateforme l'AAAP, fort de ses 13 députés, quitte le PCR de Kamerhe pour se rallier à l'UDPS/Tshisekedi et Alliés.
Pour rappel, l'AAAP de Tony Kanku Shiku a, aux côtés des regroupements politiques Actions des Alliés et UNC de Vital Kamerhe, Alliance Bloc 50 (A/B50) de Julien Paluku et la Coalition des Démocrates (CODE) de Jean-Lucien Bussa, annoncé, le mardi 23 janvier dernier, la création de la nouvelle plateforme politique dénommée : « Pacte pour un Congo Retrouvé, PCR.
