Madagascar: Manarintsoa Est - Un bébé maltraité décède

Le décès d'une petite fille de 2 ans, survenu hier matin, à Manarintsoa Est, fait grand bruit. Son histoire fend le coeur.

Des bleus sont constatés sur son front et ses pieds. Une estafilade un peu profonde est visible au-dessus de son oeil droit.

L'énigme reste entière autour de la cause de sa mort. Son ancienne tutrice a publié la triste nouvelle sur Facebook. Selon les propos de celle-ci, elle était morte tabassée par son beau-père.

Des responsables au fokontany trouvent cette affirmation extrapolée, voire fausse. Leur président, joint par téléphone dans la soirée, a souligné : «Seul le médecin peut en parler. La mère du bébé est une prostituée. Elle ne vit pas dans notre quartier. Avant, elle a confié la garde de sa fille à une femme qu'elle n'aurait pas payée régulièrement. Plus tard, l'enfant était tombée malade. Elle ne pouvait pas se tenir debout à cause de ses pieds enflés. Sa mère l'a récupérée. Elle a laissé son compagnon s'occuper d'elle. C'est cet homme qui habite par ici», explique-t-il.

Incohérente

«J'avais eu pitié de la petite fille quand elle avait neuf mois. Depuis, j'avais pris soin d'elle. Elle a maintenant 2 ans. Elle dormait, mangeait et était bien habillée chez moi. Elle avait souffert d'une maladie cardiaque. Peut-être, parce que sa mère ne venait pas la voir. Des fois, elle l'oublie pendant trois jours, une semaine», raconte l'ancienne tutrice du bébé, lors de nos conversations téléphoniques.

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«Elle m'a repris le bébé jeudi. Je lui ai dit de la soigner. Elle n'avait pas tous ces bleus ce jour-là. Puis, ce matin, vers 9 heures, (ndlr : hier), j'ai appris qu'elle est décédée. Je suis allée chez la personne à qui sa mère l'a confiée. On a cherché sa maman partout. Elle est incohérente dans ses explications. Tantôt, elle jure que son bébé a chuté, tantôt, elle assène qu'elle a été torturée par son beau-père», rapporte la même interlocutrice.

La police a diligenté une enquête. Le bébé n'avait pas de copie de naissance, tout comme sa mère qui ne disposait pas de Carte d'identité nationale. Son père serait un Comorien. «Ce dernier l'aimait, mais l'a laissée à sa mère quand il devait rentrer dans son pays», conclut la tutrice.

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