La session extraordinaire s'est ouverte avec une ambiance tendue, marquée par l'absence remarquée de la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, actuellement en voyage officiel en Algérie.
La convocation de cette session extraordinaire répond à la nécessité constitutionnelle pour le Premier ministre de présenter la politique générale de l'État devant les deux Chambres du Parlement. Les priorités du nouveau gouvernement, dirigé par Christian Ntsay, sont axées sur la réduction de la pauvreté et l'amélioration du pouvoir d'achat, détaillées lors de son grand oral devant les parlementaires.
Code pénal
*Cependant, l'agenda de la session extraordinaire reste en suspens, en attendant l'adoption de l'ordre du jour par les députés. Parmi les points à l'ordre du jour figure également la modification de l'article 130 de la loi 2014-020 sur les collectivités territoriales décentralisées, notamment la délégation spéciale au niveau des communes. De plus, des modifications des dispositions du code pénal malgache relatives au viol sont également prévues.
La présence de plusieurs ministres et d'autres chefs d'institution, dont le président du Sénat, Richard Ravalomanana, et le Premier ministre, Christian Ntsay, à cette ouverture de session souligne l'importance de ces débats. Cependant, l'absence de Christine Razanamahasoa, qui a délégué ses responsabilités à son vice-président pour Antananarivo, suscite des interrogations, surtout dans le contexte de tensions politiques en cours.
Face-à-face annulé
La relation tendue entre la présidente de l'Assemblée nationale et le gouvernement a été exacerbée par le voyage officiel de Christine Razanamahasoa en Algérie. Cette absence alimente les spéculations sur les relations tumultueuses entre la présidente et le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay. Le déplacement coïncide avec l'ouverture de la session extraordinaire, laissant place à des spéculations sur son intention d'éviter un face-à-face avec l'équipe de Christian Ntsay. Certains suggèrent même qu'elle cherche à prendre sa revanche par rapport au boycott du Premier ministre lors de la clôture de la session ordinaire en décembre dernier.
Motion
Quoiqu'il en soit, la tension est toujours palpable entre le gouvernement et la présidente de l'Assemblée nationale. Depuis décembre 2022, les relations entre le Parlement et le Premier ministre se sont détériorées, marquées par une motion de censure envisagée par les députés pour écarter le chef du gouvernement. Ensuite, les séances de face-à-face prévues à Tsimbazaza ont été annulées à trois reprises, exacerbant les tensions. Les distances prises par Christine Razanamahasoa vis-à-vis du candidat Andry Rajoelina lors de la présidentielle de novembre dernier ont également contribué à cette atmosphère conflictuelle. Récemment, en décembre dernier, Mahazoarivo a proposé des face-à-face par correspondance, soulignant ainsi le climat politique tendu qui règne actuellement à Tsimbazaza.