La marine indienne a déclaré le 29 janvier 2024 avoir secouru un bateau de pêche iranien détourné par des pirates somaliens, dernière attaque en date de ce type survenue dans l'océan Indien, au moment où les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, conduisent leurs propres attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Y a-t-il un risque de résurgence de la piraterie au large de la Somalie ? Alors que les attaques des rebelles yéménites houthis se sont multipliées depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en vue de gêner le commerce avec Israël, plusieurs navires ont été visés dans le golfe d'Aden. Trois navires de pêche ont dû être secourus ces derniers jours après des attaques de pirates.

La dernière opération de secours a été lancée le 29 janvier 2024 par un bâtiment de la marine indienne dans le golfe d'Aden, au large de la Somalie, pour libérer un bateau de pêche avec 19 marins pakistanais à bord, et arrêter une dizaine de pirates.

Le 27 janvier, c'est un autre bateau de pêche détourné que les militaires indiens avaient arraisonné dans la même zone, pour venir en aide à un équipage iranien pris en otage.

Le même jour, les forces spéciales et garde-côtes de la marine des Seychelles ont également répondu à un signal d'urgence, plus au sud, au large de Mogadiscio cette fois, où des pirates avaient pris le contrôle d'un navire sri-lankais.

Ces événements ne sont pas isolés ces derniers mois, en raison des attaques menées par les rebelles houthis sur des navires liés à Israël. Les forces internationales qui patrouillaient dans le golfe d'Aden et dans l'océan indien sont remontées en mer Rouge, abaissant le niveau de surveillance dans les zones plus au sud, faisant craindre une recrudescence des actes de piraterie, alors que leur nombre avait fortement baissé depuis 2011 et la mise en place d'une surveillance internationale.