Chers concitoyens,
Je vous écris aujourd'hui pour partager avec vous, mes réflexions sur la durée de la période de transition actuelle au Gabon après 5 mois d'exercice du pouvoir par CTRI . Il est indéniable que deux ans d'exercice pour le Comité de transition et la restauration des institutions, que nous avons tous qualifié de "coup de la liberté", sont bien trop courtes pour résoudre l'ensemble des problèmes auxquels notre pays est confronté.
Tout d'abord, il est crucial de souligner que la question du panier de la ménagère est une priorité absolue. Le coût de la vie est excessivement élevé dans notre pays, et cela se reflète dans le prix des biens de première nécessité. Comparé à d'autres pays, tout est plus cher chez nous, et il est impératif d'apporter des solutions durables à cette situation.
Deuxièmement, le chômage des jeunes est un problème qui doit être résolu au plus vite. Pour cela, le gouvernement de transition a besoin de temps pour mettre en place des politiques et des programmes efficaces visant à créer des emplois et à promouvoir l'entrepreneuriat chez les jeunes. Il s'agit d'une question urgente qui nécessite une attention soutenue et des mesures concrètes.
Par ailleurs, le secteur de la Santé est également en crise, avec des hôpitaux qui manquent de tout. Il est essentiel de fournir les ressources nécessaires pour améliorer les infrastructures médicales, former davantage de professionnels de la santé et garantir l'accès aux soins pour tous les citoyens.
En ce qui concerne l'éducation, nos établissements scolaires sont insuffisants pour accueillir tous les étudiants et élèves chaque année. Il est primordial d'investir dans la construction de nouvelles écoles, l'amélioration des infrastructures existantes et la formation des enseignants afin de garantir une éducation de qualité pour les générations futures.
De plus, il est crucial de résoudre les problèmes dans divers secteurs tels que l'industrie, le secteur pétrolier, le secteur forestier, le secteur de l'énergie, le secteur de l'eau et le secteur des infrastructures. Notre réseau routier est dans un état lamentable, et nous savons que des routes de qualité sont essentielles pour favoriser le développement économique. Il est donc nécessaire de prendre des mesures concrètes pour améliorer ces secteurs avant que le comité de transition ne cède le pouvoir aux civils.
Prenons l'exemple du Ghana, où le capitaine Jerry Rawlings a effectué une première transition qui s'est avérée très courte. Il a ensuite été contraint de mener une seconde transition, ce qui a permis au Ghana de devenir aujourd'hui un modèle de démocratie. Cette expérience nous enseigne l'importance d'accorder suffisamment de temps à la transition pour mettre en place les bases solides nécessaires à un développement durable.
Il est temps de cesser de nous battre contre des nominations spécifiques, car cela nous fait perdre un temps précieux. Concentrons-nous plutôt sur la préparation d'un dialogue national réussi. Si ce dialogue échoue, ce sera un échec collectif et nous passerons à côté de l'histoire. Nous devons tous nous impliquer dans la reconstruction du Gabon, qui a tant souffert. Le Président de la Transition, en tant que Chef de l'Etat, a déclaré qu'il n'y a pas de parti politique pour le moment, mais il y a des Gabonais. C'est en nous unissant et en travaillant ensemble que nous pourrons surmonter les défis qui se présentent à nous.
En conclusion, je vous exhorte à considérer la nécessité d'une période de transition plus longue pour résoudre les problèmes complexes auxquels notre pays est confronté. Les défis économiques, sociaux et politiques nécessitent du temps et des efforts soutenus pour être surmontés. Engageons-nous dans cette démarche collective pour construire un Gabon meilleur pour tous.
Cordialement,