Akom 2 est un arrondissement du département de l'Ocean, dans la région du Sud Cameroun. Les employés de cette commune dirigée depuis une dizaine d'années par Élise MBALLA MEKA, sont sans salaires depuis près de 50 mois. Ils dénoncent en somme la mauvaise gestion de la mairie par celle qui est par ailleurs PCA de la Société en charge des droits d'auteurs des écrivains. " Personnel chosifié, méprisé et martyrisé " sont entre autres griefs portés contre Élise MBALLA MEKA l'édile RDPC d'Akom 2.
« Madame le Maire, Nous, personnels de la Commune d'Akom II, venons auprès de votre bienveillance réclamer nos arriérés de salaires et avantages que vous refusez délibérément de payer depuis l'année 2013 jusqu'à ce jour.
Madame le Maire, il s'agit spécifiquement de : la régularisation de la situation contractuelle du personnel communal car plus de vingt-sept agents travaillent depuis plus de dix ans sans contrats ni décisions ; le paiement des salaires et arriérés cumulés de 2013 à ce jour ; alors que notre Commune dispose de trois (03) Forêts communales d'où proviennent plus de 100 millions de recettes chaque année, l'Auberge municipale de plus de 18 chambres, les Loyers Communaux, hormis d'autres recettes propres comme les impôts et taxes, et les CAC et les redevances forestières, etc.
Pour mémoire, seuls deux (02) mois à savoir les mois de janvier et de février 2023 ont été payés tout au long de l'Exercice 2023, sans oublier les restes à payer des exercices 2022 (plus de 8 mois arrières), 2021, 2020, 2019, 2018, 2017 et 2013 jetés au calendre grec par vos soins.
Le non reversement des paiements des cotisations sociales y compris la part patronale (plus de 100 millions de dettes, confère CNPS agence de Kribi) ;
la fameuse délibération autorisant le paiement de Quarante-huit (48) mois d'arriérés de salaire (période allant de 1999 à 2007 et s'élevant à près de 24 704 390 de Francs CFA) en souffrance au FEICOM jusqu'à ce jour ; la non prise en charge de la Fête Internationale du Travail ; la mise en retraite de certains agents communaux sans régularisation de leur situation salariale ; la non existence d'un profil de carrière (avancements) ;
la non existence des bulletins de paie ;
le non-respect des paiements de salaires selon les principes comptables FIFO « First In First Out », d'où la mauvaise gestion et mauvais traitement manifeste salarial ; de manière plus précise, on paie le mois de janvier 2023 on revient paye celui de janvier 2022, puis celui de mars 2021, etc., de manière à embrouiller volontairement les employés surtout qu'aucun papier, ni bulletin de paie n'est délivré à l'employé ;
le paiement des salaires à certains agents à huit clos et d'autres non, d'où la ségrégation au sein du personnel ;
l'inexistence des délégués du personnel dans la Commune d'Akom II ;
la non existence des périodes de congés et des indemnités y afférentes ;
fluctuation et l'instabilité des salaires du personnel communal mettant en exergue le non-respect du Principe de l'acquis ; la non existence des allocations familiales.
En outre, le personnel communal travaillant sous vos ordres est régulièrement chosifié, insulté constamment, martyrisé, menacé de radiation lorsqu'il veut faire une quelconque revendication ou non, surtout pour ceux ne disposant pas d'acte de recrutement comme bon nombre d'entre nous. Ces agents étant alors à la merci de l'exécutif suffit n'importe quel préjudice sans mot dire de peur de représailles ou de licenciement disons plutôt de peur d'être chassé et renvoyer au quartier car ils n'ont aucun acte juridique leur liant à la Mairie.
Au vu de ce triste constat, et compte tenu de ce qu'on qualifierait d'indifférence de la part de l'Exécutif Communal, et de gestion bananière et calamiteuse du personnel et de l'Institution Communal, nous, personnel communal choisissons de faire entendre l'écho de nos réclamations à travers le mot d'ordre de grève prévu à compter dans les tous prochains jours jusqu'à une date indéfinie en cas de suite non satisfaisante.
Veuillez agréer Madame le Maire, l'expression de notre très haute considération.», ont-ils écrit.