Dimanche, les pays de l'Alliance des États du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Depuis, entretiens et initiatives au sommet de l'organisation et des États de la sous-région se multiplient pour faire face à la situation et trouver une solution.
Parmi les chefs d'États les plus appelés, l'Ivoirien Alassane Ouattara qui achève un séjour à l'étranger. Mais le président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao s'est également entretenu au téléphone avec le président du Ghana, ou encore avec ses homologues gambien et libérien.
Une rencontre des chefs d'État de l'institution régionale s'organise pour parler de l'actualité. Parmi les hypothèses, possible sommet extraordinaire à Abuja au Nigeria (« Pourquoi pas ce week-end ? », s'interroge un de nos interlocuteurs). Autre hypothèse : une rencontre en marge du prochain sommet de l'Union africaine à Addis-Abéba des chefs d'États de la Cédéao.
Le cas du Mali, du Niger et Burkina Faso devient un caillou dans la chaussure de la Cédéao, reconnait un diplomate de la présidence de la Commission. Il poursuit : « d'où la nécessité de porter des gants ». L'idée dominante est d'obtenir le retour au sein de l'institution les pays qui ont annoncé leur retrait.
Dans les futures discussions, le Togo est en bonne position pour jouer au médiateur. Le président Faure Gnassingbé a ses entrées à Bamako, Niamey et Ouagadougou. Les putschistes malien, burkinabé et nigérien apprécient plutôt sa posture dans la crise et depuis 48 heures, des émissaires togolais sillonnent ces trois pays du Sahel.