Sénégal: Mise en place d'une commission d'enquête parlementaire - SOS/Paix réprouve la démarche

30 Janvier 2024

Le parti démocratique Sénégalais (PDS) a enclenché une procédure visant à mettre en place une commission d'enquête parlementaire pour mener une enquête contre trois juges du Conseil Constitutionnel dont ils accusent de corruption présumée après l'élimination du candidat Karim Wade à l'élection présidentielle du 25 février prochain. Une attitude que n'approuvent pas plusieurs organisations de la société civile regroupées autour de la plateforme SOS/Paix. Ces organisations dont le COSCE, estiment que de tels agissements pourraient porter atteinte à la crédibilité du Conseil Constitutionnel.

« Nos organisations désapprouvent fortement toutes attitudes de remise en cause des décisions du conseil constitutionnel et déclarent leur ferme opposition à toute tentative de report de la date de l'élection présidentielle du 25 février 2024 », déclarent dans un communiqué plusieurs organisation de la société civile regroupées autour de la plateforme SOS/Paix.

Ces organisations estiment que si l'on ne prend garde, de tels agissements pourraient déboucher non seulement sur « La perte de la crédibilité du Conseil constitutionnel, une des institutions les plus prestigieuses de la République, de la perte de la crédibilité des institutions en charge de l'organisation de l'élection, des contestations pré et/ou post électorales », mais également sur « la perte de confiance des électeurs et la baisse du taux de participation, de la naissance et le développement de tensions entre les acteurs avant pendant et après le scrutin et du recul de la démocratie et de l'État de droit », a indiqué SOS/Paix dans son document .

Par ailleurs, SOS/Paix lance « un appel pressant aux pouvoirs publics ainsi qu'aux cours et tribunaux pour veiller à la régularité de l'élection ainsi qu'à l'égalité entre les candidats pour une élection crédible conforme aux normes nationales et internationales, une élection présidentielle inclusive, équitable, transparente et apaisée. »

De même ces organisations dont le COSCE recommandent à ces autorités publiques le respect du calendrier électoral, d'assurer la sécurité des différents candidats à l'élection présidentielle, du respect des dispositions de l'article LO130 du Code électoral notamment l'égalité entre les candidats dans l'utilisation du temps d'antenne entre autres...

Il faut noter que parmi ces organisations signataires de cette déclaration se trouvent, COSCE, PF/ANE, RÉSEAU SIGGIL JIGGEN, PACTE, ONG 3D, RADDHO, LSDH, URAC, GRADEC, ARTICLE 19, SÉNÉGAL ET AFRIQUE DE L'OUEST, OSIDEA, HANDICAP FORM EDUC, AFRIKAJOM CENTER, CERAC, FORUM SOCIAL SÉNÉGALAIS, AFRIKAJOM CENTER, ENDA GRAF SAHEL, DIALOGUE CITOYEN, CONASUB, PLATEFORME DE VEILLE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ, ËTU JAMM, PRÉSENCE CHRÉTIENNE et VISION CITOYENNE

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