Le commerce intercontinental continue de prendre de l'ampleur. Mercredi, l'Afrique du Sud a réalisé ses premières exportations dans le cadre de la zone africaine de libre échange, la Zlecaf. Des produits fabriqués en Afrique du Sud, pour les africains qui sont exemptés de taxes douanières pour faciliter leurs échanges.
C'est comme si une nouvelle route commerciale venait de s'ouvrir entre l'Afrique du Sud et le Ghana. Depuis le port de Durban, le président Cyril Ramaphosa a coupé le ruban accroché au container destiné au port ghanéen. On y trouve des boulets destinés au broyage industriel.
Ebrahim Patel, le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie y voit la preuve que les pays africains ne s'échangent pas seulement des produits finis, mais aussi des outils utiles à leur propre industrialisation.
Une nouvelle relation commerciale s'ouvre également avec le Kenya qui enverra bientôt du thé et du café en Afrique du Sud. Les exportations inter-africaines ne représentent que 16% des échanges contre 63% en Europe a déploré le président Cyril Ramaphosa.
L'Afrique du Sud montre la voie et rejoint les 12 pays qui s'échangent déjà des produits dans le cadre de cette zone préférentielle comme la Tunisie, le Cameroun ou l'Égypte. Mais ça reste peu, par rapport aux 47 pays qui ont ratifié l'accord de libre-échange. Avec cette exportation sud-africaine, c'est toute la sous-région qui devrait bientôt rejoindre le convoi. L'Eswatini a promis d'exporter son sucre dans les prochaines semaines.
Si le commerce sous le Zlecaf a été lancé au 1er janvier 2021, les pays tardent à se mettre en règle pour s'échanger des biens. C'était le cas de l'Afrique du Sud, poids lourd économique du continent qui a fini par rejoindre le petit cercle des pays qui en profitent.