Une cérémonie solennelle de signature du pacte national de bonne gouvernance démocratique a été organisée mardi 30 janvier. Elle a réuni une dizaine de candidats qui ont accepté d'appliquer, une fois élu, les recommandations de la Commission nationale de réformes des institutions.
Sur les 20 candidats engagés dans la course à la présidentielle du 25 février prochain, 12 ont officiellement signé le pacte national de bonne gouvernance démocratique. Il s'agit de Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Bassirou Diomaye Faye, Serigne Mboup, Khalifa Ababacar Sall, Thierno Alassane Sall, Rose Wardini, Malick Gackou, Anta Babacar Ngom et Boubacar Camara. Cette initiative est de la coalition de la société civile pour l'application des recommandations de la Commission nationale de réformes des institutions (Cnri). Ce pacte vise à établir les bases d'une prise en charge transparente et responsable des Assises nationales et de la Cnri, jetant ainsi les fondements d'une réforme institutionnelle profonde.
Pour Dior Fall Sow, membre de la coalition de la société civile, « c'est déjà plus de la moitié des 20 candidats. On ne sait même pas si on en aura d'autres. Après tout, c'est une bonne moyenne. Ce chiffre est réconfortant. Cette fois-ci, il y aura un suivi qui sera fait par les membres de la société pour veiller au respect de ces engagements. En cas de non-respect, on peut rappeler à l'ordre. Si jamais il y a des problèmes, on peut voir comment faire respecter les engagements ».
La cérémonie de signature, qui s'est déroulée dans un climat empreint d'optimisme et de volonté de changement, a rassemblé les représentants de certains signataires ainsi que des membres de la société civile. Ils ont exprimé leur engagement envers les principes de transparence, de responsabilité et de démocratie.
Boubacar Camara, un des signataires, a souligné l'importance cruciale des réformes institutionnelles pour renforcer la stabilité politique et promouvoir le bien-être de la Nation. « Les conclusions des Assises renvoient à une nouvelle Constitution qui tienne compte de l'équilibre entre les pouvoirs, la réduction du pouvoir du Président de la République, le bon fonctionnement de la justice et du Parlement. Il faut une réforme constitutionnelle », a-t-il déclaré.
De l'avis de Thierno Alassane Sall, il est crucial de changer de cap pour retrouver la vitalité démocratique tant chantée à travers le monde. Il a souligné que « le Sénégal en a absolument besoin. On est arrivé à un point de rupture. On voit ce qui se passe à l'Assemblée nationale avec cette commission d'enquête parlementaire sur le Conseil constitutionnel. Nous sommes arrivés à un point terminus. Si nous ne changeons pas de bateau, nous prenons un autre Sunugal fondé sur les valeurs et les règles observées par tous, et nous périrons ».