Maroc: La PSI, un cadre de coopération multilatérale pour la lutte contre les transports illicites des ADM (ENCADRE)

Marrakech — L'Initiative de sécurité contre la prolifération (PSI), au menu d'une réunion politique à Marrakech dédiée aux pays africains, offre un cadre de coopération multilatérale basé sur une approche proactive, dont l'objectif est de lutter contre les transports illicites des Armes de destruction massive (ADM).

Initiée en 2002, puis lancée officiellement en 2003 par un Core Group de 21 pays, à travers l'adoption des "Principes de Paris", la PSI a pour cadre juridique tous les instruments internationaux existants en matière de lutte contre la prolifération des ADM, dont la résolution 1540 adoptée en 2004 par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, qui a reconnu l'utilité de ce modèle d'Initiative.

S'intéressant également à des activités bien déterminées, visant à compléter par des mesures opérationnelles l'interdiction et l'interception des flux proliférant des ADM par voie maritime, terrestre et aérienne, la PSI demeure un cadre flexible qui ne requiert pas des engagements juridiquement contraignants.

Au contraire, les États volontaires endossent l'Initiative en exprimant simplement leur engagement envers sa Déclaration de principes d'interdiction, en veillant à établir une base plus coordonnée et efficace pour intercepter et stopper le transport d'armes de destruction massive, de leurs vecteurs et de matériels connexes.

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Ainsi, les pays soutenant la PSI s'engagent à intercepter les transports vers et depuis des États et des acteurs non étatiques préoccupants pour la prolifération, dans la mesure de leurs capacités et de leurs compétences juridiques, à mettre en place des procédures facilitant l'échange d'informations avec d'autres pays, à renforcer les compétences juridiques nationales pour faciliter l'interception, et à prendre des mesures spécifiques en soutien aux efforts d'interception.

Ouverte à l'adhésion volontaire de tous les pays disposés à lutter contre la prolifération des ADM, l'initiative compte actuellement parmi ses membres 106 Etats.

Fidèle à ses engagements internationaux, le Maroc a endossé les principes de la PSI en mai 2008. Il a ainsi participé par des délégations présidées par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger à toutes les Réunions politiques de haut niveau (HLPM) de la PSI qui ont généralement pour but d'échanger sur les enjeux de la contre-prolifération et de définir les orientations politiques générales.

La dernière réunion HLPM s'est tenue dans l'Île de Jéju (Corée) en juin 2023, en commémoration du 20ème anniversaire du lancement de cette Initiative.

De même, le Royaume a activement participé aux exercices de la PSI, dont Phoenix Express (Kénitra en 2010), Saharan Express et Obangame Express, ainsi qu'à l'exercice Phoenix Express 19 (Casablanca en 2019).

Dans le cadre de la mise en oeuvre des termes du dialogue stratégique Maroc-USA, le ministère a organisé conjointement avec les Départements d'Etat et de Défense américains, du 27 au 29 novembre 2018 à Rabat, un atelier bilatéral axé sur le renforcement de la coordination aux niveaux national et bilatéral en matière d'interception des ADM.

Le Maroc a en outre organisé conjointement avec les Départements d'Etat et de Défense US un atelier régional nord-africain de la PSI, du 06 au 08 décembre 2022 à Tanger.

Considéré comme une première dans la région, cet événement a connu la participation d'une soixantaine de participants, représentant les départements et organismes marocains et américains concernés par la lutte contre la prolifération des ADM ainsi que des pays Africains (Angola, Djibouti et Mauritanie) et européens (France, Grèce et Italie).

Organisée à l'initiative du Maroc et des Etats-Unis, la réunion politique pour la promotion de la PSI se propose d'encourager les pays africains à soutenir l'initiative, un effort mondial durable ayant pour objectif de mettre fin à la prolifération des armes de destruction massive.

Cette réunion, dont les travaux se poursuivront jusqu'au 2 février, est co-présidée par le directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Redouane Houssaini, et la sous-Secrétaire d'État américaine chargée du Contrôle des armements et des Affaires de sécurité internationale au Département d'État américain, Bonnie Jenkins.

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