Ile Maurice: Arvin Boolell critique le silence de Pravind Jugnauth

La récente prise de position des Britanniques à l'égard d'une loi adoptée par Maurice en 2021 a suscité des réactions vives.

La loi menace toute personne qualifiant les îles Chagos, notamment la base militaire de Diego Garcia, de «britanniques», à jusqu'à dix ans de prison. Le think-tank Policy Exchange suggère que le Royaume-Uni retienne 3,3 millions de livres sterling d'aide destinée à Maurice en réponse à cette loi. Face à cela, Arvin Boolell a exprimé son incompréhension et sa déception, soulignant le silence du Premier ministre mauricien face à cette situation.

L'ancien ministre des Affaires étrangères estime que Pravind Jugnauth aurait dû réagir en alertant l'opinion internationale et en demandant à son ambassadeur de porter la question devant les Nations unies. Il a souligné que la loi en question a été votée en 2021, et qu'il y aurait dû y avoir des réactions à l'époque, au lieu de maintenant, suggérant une tendance récurrente à utiliser de telles situations à l'approche des élections au Royaume-Uni.

Le député travailliste a fait référence à des épisodes antérieurs, tels que la proclamation d'une zone marine protégée par David Miliband aux Chagos et des problèmes similaires liés à la cogestion de Tromelin. «À l'approche des élections, ils font du posturing.» Il souligne que ces actions semblent davantage motivées par des considérations politiques que par une volonté sincère de résoudre les problèmes.

Arvin Boolell a insisté sur le fait que le gouvernement britannique ne peut ignorer le vote aux Nations unies en mai 2019, confirmant l'appartenance de l'archipel des Chagos à Maurice et exigeant le retrait du Royaume-Uni. Le non-respect de ces résolutions n'est pas nouveau, mais il regrette que notre PM n'ait même pas réagi. «Je suis déçu par cette indifférence. La Grande-Bretagne pense qu'elle peut toujours rule the waves. Il y a un clivage entre les Chagossiens et le gouvernement mauricien.»

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