Une affaire qui mêle politique, affaires louches et enlèvement a été portée à la lumière au Tribunal Militaire, mettant en scène les dernières heures de vie de Martinez Zogo. Les détails de cette opération d'enlèvement, révélés par l'analyse téléphonique et la géolocalisation, soulèvent des questions sur les liens entre les protagonistes et les motifs derrière cette opération.
Le 3 janvier 2023, Justin Danwe, à la tête d'un commando de la DGRE, réunit les membres du commando dans la salle de réunion de la direction des opérations. L'opération d'enlèvement de Martinez Zogo est annoncée, accompagnée de la création d'un groupe WhatsApp appelé "SOA". Martinez Zogo, homme d'affaires, est entouré de trois gardes du corps pour des raisons de sécurité, dont Van Shakar, déserteur de l'armée, Alain Ekassi, et Mbassi Etienne, tous amis du maire de Bibey, Martin Stephane Savom.
Le jour de l'enlèvement, le 17 janvier 2023, Martinez Zogo est contacté par un individu se présentant comme Bidzongo Albert, prétendument capitaine de la DGRE. Cependant, l'individu s'avère être Arthur Essomba, un ami de Martin Savom, comme l'a révélé le tribunal militaire. Deux membres du commando, Tongue Nana et Daouda, assurent déjà la filature de Martinez Zogo.
La situation prend une tournure inattendue lorsque Bidzongo Albert, en réalité Arthur Essomba, appelle Amougou Belinga, PDG de VISION 4, sous prétexte de négocier un arrangement. Cela incrimine involontairement Amougou Belinga dans l'enlèvement, bien qu'il ait été prouvé qu'il n'avait aucune connaissance préalable de la rencontre entre Bidzongo et Zogo.
Les relevés téléphoniques détaillent le trajet de Martinez Zogo après la séparation avec Bidzongo. L'enquête montre qu'il se rend à Mahima, suivi de près par le commando. Par la suite, il retourne à la radio.
La rencontre cruciale entre Martinez Zogo et Martin Stephane Savom a lieu au rond-point Nlongkak, confirmée par la géolocalisation des téléphones. Peu après la séparation, l'opération d'enlèvement entre dans sa phase finale, et Martinez Zogo disparaît.
Il est important de noter que la dernière personne à avoir vu Martinez Zogo est Martin Stephane Savom, et tous les contacts de Zogo ce jour-là sont liés à Savom. Ces coïncidences soulèvent des questions sur la véritable nature de cette opération, d'autant plus que le commando de la DGRE est dirigé par Justin Danwe, un proche de Martin Savom.
L'enquête se poursuit au tribunal militaire pour faire toute la lumière sur cette affaire complexe mêlant politique, affaires, et enlèvement. Les motifs derrière cette opération restent encore à déterminer. Les regards sont tournés vers la suite des événements alors que la justice cherche à démêler les liens entre les acteurs impliqués.