Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 25 février 2024, qui est dans les liens de la détention risque de ne pas participer à la campagne électorale qui démarre officiellement ce week-end. Dans un communiqué, la Coalition Diomaye Président estime que le régime «persiste dans sa volonté de spolier les droits de tout opposant», informant que «le mardi 30 janvier 2024, le doyen des juges a ordonné le rejet de la demande de liberté provisoire».
Et pourtant, rappellent ses souteneurs, mercredi 24 janvier 2024, en recevant des candidats spoliés, le Président de la République, Macky Sall, a annoncé, selon la délégation des candidats recalés, qu'il ne s'opposerait pas à une liberté provisoire pour le candidat Bassirou Diomaye Faye. Aussi, le samedi 27 janvier 2024, le ministre de la Justice a défendu cette position : «C'est aux avocats, comme l'a rappelé le Président en si bon droit, de faire la démarche et de convaincre le juge que dans les circonstances où nous sommes, il (Bassirou Diomaye Faye) doit pouvoir bénéficier de la liberté provisoire».
Suffisant pour qu'ils déplorent que, pour «la première fois dans notre histoire politique, un candidat accusé et même pas encore jugé, donc qui garde ses droits politiques encore intacts, est empêché de battre campagne». Cette situation qu'ils qualifient d'«inexplicable», «est l'achèvement d'un long processus d'atteinte aux libertés fondamentales, enclenché depuis maintenant 12 ans. Tout début ayant une fin, cette atteinte prendra fin dans exactement 25 jours», se résignent-ils.
En effet, pour le respect du principe d'égalité entre les candidats la Coalition portant la candidature de Bassirou Diomaye Faye exige sa «libération» afin qu'il puisse «battre campagne comme le dit le code électoral».