La société civile de la localité de Mamove, au territoire de Beni (Nord-Kivu) a rapporté, ce jeudi 1er février, qu'au moins vingt-trois personnes ont été tuées en l'espace de quatre jours dans différentes attaques attribuées aux rebelles des ADF dans le groupement de Babila-Bakaiko.
Le président de structure citoyenne, Kinos Kathuo a dénoncé la recrudescence depuis quelques jours des attaques des ADF. Il a aussi déploré le fait que les alertes sécuritaires des habitants ne soient pas toujours prises en compte par les Forces armées de la République démocratique du Congo.
Il condamne et met en cause certains civils qu'il accuse de collaborer avec les rebelles.
« Des compatriotes renforcent et ravitaillent ce groupe ADF », déplore-t-il.
Ce responsable de la société civile confirme que l'armée était alertée et informée, elle pouvait donc poursuivre et neutraliser ces rebelles, estime-t-il.
Il se dit exaspéré et ne pas comprend pas pourquoi les Forces armées n'ont jamais pris en considération leurs alertes.
« Pourquoi l'armée n'a jamais attaqué les ADF, seulement laisser les ADF se décharger sur la paisible population à ciel ouvert. Pourquoi l'armée permet aux ADF de fréquenter plusieurs agglomérations au moment qu'elle est bien informée sans intervenir » ? s'interroge le président de la société civile de Mamove.
Pour Kinos Kathuo, il est inacceptable, qu'un territoire qui compte tant d'officiers hauts gradés, puisse être déstabilisé par un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants pendant plus de dix ans sans pourvoir maîtriser la situation.
Tous les efforts de Radio Okapi pour avoir la réaction de l'armée n'ont pas abouti.