Togo: L'alternance n'est pas la chose la mieux partagée !

C'est la déduction que l'on peut en faire d'une étude de l'ITG (Institut Tamberma pour la Gouvernance), une étude dont nos confrères de Gapola, en font l'écho des résultats.

En fait, renseigne le confrère, « Un annuaire des informations signalétiques des partis politiques est disponible au Togo. Et c'est l'oeuvre de l'Institut Tamberma pour la Gouvernance (ITG) qui après une étude des partis politiques au Togo, de septembre à novembre 2023, a publié les conclusions pour contribuer, de manière citoyenne au renforcement de la visibilité des partis par l'établissant d'un annuaire des informations signalétiques sur les partis étudiés avec des propositions pour un climat politique sain au Togo.

Ainsi, l'ITG identifie 28 partis politiques actifs au Togo. Et sur ces 28, il est arrivé à rencontrer 16 dont 15 ont renseigné le questionnaire et échangé avec une délégation de l'ITG. Et sur les 15 partis politiques pris en compte, seulement cinq (5) ont connu l'alternance depuis leur création. Il s'agit notamment de l'ADDI, du CAR, de la CDPA, de la CPP et du PDP ».

Et, renseigne toujours l'étude en question, « les partis politiques (CAR, MPDD et UFC) au Togo sont souvent confrontés à des crises internes et la majorité des partis étudiés dispose des sièges mais faiblement opérationnel dans l'ensemble. Les différentes coalitions auxquelles les partis étudiés ont participé ont été souvent fragiles et éphémères ».

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L'étude en conclut que « des aspects tels que le militantisme et l'inclusion, 93,7% des partis n'ont pas pris en compte dans leur statut la parité entre homme et femme ». Aussi, révèle-t-elle « que les militants et sympathisants des partis politiques manquent de formation et d'information ». A ce propos, lit-on, « l'accomplissement de cette dernière mission exige des partis des moyens financiers, matériels et humains qualifiés. Dans la pratique moins de la moitié des partis étudiés offrent toujours des formations civiques et de gestion publique à leurs militants et citoyens ». Et enfin, que « manquant de moyens financiers, les partis politiques font face à l'interdiction de leurs réunions publiques par le gouvernement ».

Entre autres recommandations, formulées, il y a celles où l'ITG demande « au gouvernement et à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) d'adopter des "mesures réglementant l'organisation et le fonctionnement des mouvements politiques non partisans" pour éviter les confusions », et propose la mise « à la disposition des partis politiques des volontaires nationaux à travers l'ANVT pour appuyer le fonctionnement des organisations politiques, à la CENI de mettre en place un "Forum technique multi-acteurs d'échanges d'information et de propositions », et également le renforcement du « financement public aux partis et de la campagne électorale par la définition d'un taux d'au moins 0,30% des recettes fiscales annuelles de l'Etat, de faciliter le libre exercice, puis de rendre effectif et faciliter l'inscription des populations sur les listes électorales et le vote des togolais de la diaspora », alors qu'il est recommandé aux partis politiques « de rendre plus opérationnel leur siège, de renforcer les coalitions politiques par l'institutionnalisation des règles de leur organisation et de leur fonctionnement, de résorber les crises et les conflits de leadership, d'adopter dans leur statuts la règle de parité, d'encourager le militantisme des jeunes et des personnes vivant avec handicap, de promouvoir un code de bonne pratique et de conduite, de se doter de manuel de procédures administratives ».

Reste dès lors que cette étude et ces recommandations trouvent écho favorable près des cibles.

 

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