Tunisie: Le chef de l'état lors d'une visite inopinée à la Société nationale de cellulose et de papier alfa (SNCP) à Kasserine - «Nous ne céderons pas les joyaux de notre industrie»

1 Février 2024

Là où les hommes politiques ont déserté le terrain depuis belle lurette, Saïed avance sur un champ semé d'embûches mais avec assurance et conviction. Celle de servir les citoyens où qu'ils soient. C'est dans cet esprit qu'il s'est rendu récemment à Siliana, à Kairouan et a effectué hier une visite inopinée à la ville de Kasserine.

Qui l'aurait osé ? En plein janvier, le mois qui fait trembler les hommes politiques, les gouvernements et les présidents en Tunisie, car réputé être un mois chaud ponctué d'habitude de crises, de tensions sociales et de revendications. Aller au charbon dans les régions les plus défavorisées à la rencontre des citoyens pour être à l'écoute de leurs problèmes sur le terrain, bravant tous les risques, n'est guère un exercice facile. Là où les hommes politiques ont déserté le terrain depuis belle lurette, Saïed avance sur un champ semé d'embûches mais avec assurance et conviction. Celle de servir les citoyens où qu'ils soient. C'est dans cet esprit qu'il s'est rendu récemment à Siliana, à Kairouan et a effectué hier une visite inopinée à la ville de Kasserine.

Au cours de sa visite, le Président s'est rendu à la Société nationale de cellulose et de papier alfa (Sncpa), l'un des fleurons perdus de l'industrie tunisienne post-indépendance. Cette entreprise publique est en effet en proie à de grandes difficultés ces dernières années.

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Elle souffre d'un déficit chronique de l'ordre de 40 millions de dinars par an, ses équipements sont vétustes et manque cruellement de matière première. Dans une déclaration à la Télévision tunisienne (Watania 1), le Chef de l'Etat a pointé du doigt les causes des difficultés dans lesquelles sont plongés cette entreprise publique et les autres joyaux de l'économie nationale. «Cette entreprise produit et exporte un papier de très haute qualité mais regardez dans quel état elle se trouve», a-t-il expliqué. «Il faut prendre des mesures urgentes pour remettre à flot cette entreprise et c'est l'objet de cette visite», a renchéri Kaïs Saïed. «Ces entreprises représentent un trésor pour le pays et il n'est pas question de s'en séparer ou de les céder», a-t-il asséné.

«C'est à partir de la fin des années 80 jusqu'aux années 2000 que plusieurs entreprises publiques performantes ont amorcé la décadence. Leurs équipements sont devenus obsolètes et il y a beaucoup d'aspects de mauvaise gestion et de corruption, mais pour les redresser, les budgets qui leur sont alloués sont bloqués. C'est pourquoi il faut assainir le pays de ceux qui bloquent tout», a-t-il encore ajouté.

A l'heure où nous mettions sous presse, la visite du Chef de l'Etat était encore en cours dans le gouvernorat de Kasserine. Nous y reviendrons.

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