“Le rôle des Banques Centrales face aux défis du changement climatique”. C’est le thème autour duquel la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a convoqué la réflexion dans le cadre de la conférence internationale sur le climat prévue le mardi 06 février au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) à Diamniado.
“La conférence permettra à la Bceao et aux autres banques africaines de mieux cerner le rôle qu'elles doivent jouer pour impulser les actions nécessaires et permettre aux secteurs financiers de contribuer adéquatement à la lutte contre le changement climatique dans les Etats”, a déclaré Mme Yaye Aminata Seck Mbow, Directrice générale de la stabilité financière et du financement des économies de la Banque central des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
C’était lors d’une conférence de presse organisée par l’institut d’émission, ce jeudi 01 février à son siège à Dakar.
La conférence permettra de faire un état des lieux sur les risques climatiques en Afrique et également dans le monde. L’occasion sera également d’échanger sur les problématiques liées aux changements climatiques et sur le développement de l’Afrique, a déclaré Mme Mbow.
Selon elle, cette conférence va s’accentuer sur les missions fondamentales de la Bceao dont les gouverneurs de banques centrales et les acteurs concernés vont échanger sur les enjeux et défis liés à la stabilité financière.
A l’en croire, la Bceao joue un rôle important dans la stabilité économique des Etats. Ainsi à travers la mise en œuvre de leurs missions fondamentales, elle assure la stabilité des prix.
Mme la Directrice générale d’assurer que les effets du changement climatique peuvent avoir une incidence importante dans la conduite des missions fondamentales.
Assurément, tout le monde est impacté par les effets néfastes du changement climatique notamment les ménages, les agents économiques et les entreprises.
Dès lors, Mme Mbow indique que ces effets-là ont un impact sur les canaux de transmission et de la politique monétaire.
A cet effet, il convient également de rappeler qu’il y a aussi les canaux de transmission des risques climatiques sur l'atteinte des objectifs des banques centrales et leurs rôles qui peuvent avoir des implications financières significatives, insiste t-elle.
La Directrice générale de la stabilité financière et du financement des économies de la Banque Centrale a pris l’exemple du secteur de l’agriculture qui, selon elle, est un secteur clé de nos économies.
“Aujourd'hui, on prend le risque climatique notamment un risque physique qui se matérialise avec une sécheresse aigue dans un pays où dans plusieurs pays de l'Umoa. Nous savons que le poids du secteur agricole représente le Pib des pays de l'Union. Ce qui veut dire qu'il y a un impact de ces chocs là sur nos économies et donc indéniablement sur les actions de la banque centrale”, en atteste t-elle.
Elle assure qu’au niveau de la Banque centrale, des simulations de crise annuelle sont faites pour définir des scenarios de crise liés à des chocs climatiques et cela va permettre de voir l’impact qu’il y’aura dans le secteur financier. Ainsi, les résultats obtenus vont définir les mesures éventuelles que la Bceao pourrait être appelée à prendre si ces chocs-là se matérialisent.
