Yaye Aminata Seck Mbow, directrice générale de la stabilité financière et du financement des économies de la Bceao a animé ce jeudi 1er février 2024, une conférence de presse en prélude à la conférence internationale sur le changement climatique prévue ce 6 février au Centre international de conférence Abdou Diouf à Diamniadio (Dakar).
Face aux journalistes, Mme Mbow qui a expliqué l'importance d'une telle conférence a indiqué que « le continent africain fait partie des faibles contributeurs des Émissions de gaz à effet de serre (Egs) estimé à moins de 5% par rapport à l'émission mondiale ».
En dépit de ce fait, elle a souligné que les pays africains, y compris ceux de l'Uemoa sont les plus exposés aux risques liés aux changements climatiques. C'est fort de ce constat, a-t-elle expliqué, que la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) a pris la mesure du rôle important qu'elle est appelée à jouer au regard de ses missions fondamentales de soutenir les politiques publiques qui ont été engagées par les Etats pour respecter leurs engagements internationaux sur le climat.
Pour la Banque centrale, la directrice générale de la stabilité financière et du financement des économies de préciser qu'il s'agit de tirer des enseignements de cette conférence qui vont lui permettre de définir une politique climat qui est cohérente et prend en compte les spécificités des différents types de risques climatiques auxquels les États de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) sont exposés.
A l'en croire, quand on parle de risques climatiques, on fait référence à deux types de risques à savoir les risques physiques et les risques de transition. En ce sens, elle a confié que les pays africains sont notamment exposés aux risques physiques liés aux inondations, aux sécheresses et à l'augmentation de la chaleur.
C'est pourquoi, a-t-elle souligné, il s'agit donc, à travers cette conférence, de faire bénéficier la Bceao de ces retours d'expérience qui lui permettront d'avoir cette politique climat afin de pouvoir anticiper sur les mesures à prendre en cas de chocs extrêmes liés aux changements climatiques.
Concrètement, elle a ajouté que cette conférence permettra à la Bceao et aux autres banques centrales qui participeront, de mieux cerner le rôle qu'elles doivent jouer pour impulser les actions nécessaires, afin de permettre au secteur financier de contribuer adéquatement à la lutte contre les changements climatiques dans les Etats.
Dans ses missions fondamentales, Mme Mbow a renseigné que l'importance de la prise en compte des considérations climatiques dans la politique monétaire est un élément majeur sur lequel la banque centrale est très engagée aujourd'hui.
Dans le même sillage, elle a rappelé que la Banque centrale a aussi un rôle à jouer pour accompagner les États membres dans le développement durable avec la réduction de la vulnérabilité des agents économiques face aux risques climatiques.
A cet égard, elle a donné comme exemple les des projets verts, les émissions d'obligations vertes pour soutenir des projets qui ont un effet positif sur l'environnement et le climat. C'est dans ce sens, a-t-elle martelé enfin, que les actions des banques centrales à travers la politique monétaire permettent aux États d'atteindre leurs objectifs