La caravane de la paix dénommée «Ëtu Jamm», «Espace de Paix», (en Wolof), menée du 24 au 31 janvier 2024 dans les 14 régions du pays était hier, mardi 30 janvier, à Diourbel. Elle s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation, de dialogue, de plaidoyer et de mobilisation en vue des élections présidentielles du 25 février prochain.
La caravane de la paix dénommée «Ëtu Jamm», «Espace de Paix» est arrivée, hier mardi, à Diourbel. Mme Bineta Diop, envoyée spéciale l'Union africaine (UA) sur les questions de femmes, déclare que c'est une campagne de sensibilisation démarrée depuis 2011. Il s'agit de l'implication des femmes dans les processus de paix et surtout dans la prévention.
«Mon rôle et mon mandat à l'Union africaine, c'est de prévenir les conflits. Au-delà de cela, c'est d'être les yeux et la voie des femmes ; c'est un honneur pour moi d'être avec ces braves dames de Diourbel, de Tambacounda et de Casamance. Pour moi, c'est de venir, depuis Addis Abeba, les soutenir dans cette caravane, avec la présidente Penda Seck Diouf mais aussi Mme Adama Ndiaye Niang, pour rassembler toutes les énergies et dire halte à la violence, faire en sorte qu'il n'y ait pas de conflits violents, faire en sorte qu'il n'y ait pas de conflits armés et dire aux candidats que les femmes vont voter», a dit Mme Bineta Diop.
Et l'envoyée spéciale l'Union africaine (UA) de d'insister : «Elles voteront pour qui elles auront choisi, utilisent leur bulletin de vote comme leur arme, se mobiliser et faire en sorte qu'elles puissent compter mais également revendiquer leur droit d'être protégées. C'est cette démarche de paix que nous sommes en train de faire ; c'est une démarche de sécurité, une démarche de leadership pour les femmes, une démarche pour sensibiliser les populations à travers les femmes, les familles religieuses, les traditionnels et toute la population sénégalaise. Il faut que tout le monde retourne dans son foyer après avoir voté tranquillement le 25 février».
Pour Mme Diop : «Notre objectif de caravane est de demander aux jeunes de contribuer à la paix, non à la violence, parce que le Sénégal en a besoin. Car nous sommes entourés par un cercle de feu. Nous avons besoin d'être ensemble, de faire un dialogue fructueux et faire en sorte que nous puissions nous en sortir, le lendemain du 25 février».
Elle, en outre, demande que le gouvernement qui sera mis en place «soit paritaire» et qu'il puisse «travailler pour les populations, travailler pour les jeunes, l'emploi. Et je pense que les femmes ont cet agenda et nous sommes ici pour les accompagner». Et de rappeler que «ces problèmes ethniques ne font que nous diviser. L'Afrique doit être unie. Nous sommes une et indivisible. Ce qui nous unit doit être notre pays. Il faut que les femmes comprennent les enjeux. Il y aura beaucoup d'acteurs qui vont profiter de cette situation pour nous déstabiliser», a-t-elle prévenu.