Au Burkina Faso, le Conseil supérieur de la communication (CSC), chargé de veiller sur le contenu des médias et des réseaux sociaux, a désormais un nouveau président.
C'est le consultant en communication Idrissa Ouédraogo, qui a été choisi par le capitaine Ibrahim Traoré, mercredi 31 janvier, pour diriger l'organe de régulation des médias burkinabè. Pour le nouveau président, l'enjeu majeur sera de déterminer les territoires professionnels de la communication, les construire, les protéger et les rendre performants.
Analyste de la communication politique, et connu pour défendre les positions du gouvernement de la transition dans les médias, Idrissa Ouédraogo s'est installé hier à la tête du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Le nouveau président se dit conscient des immenses chantiers à parcourir et à bâtir.
« Ce sont les événements du terrain qui vont imposer la conduite à tenir » souligne-t-il, mais il ajoute qu'il est indispensable « d'être plus honnête avec les événements et d'être le plus efficace possible ».
« Lourde » responsabilité
Lors du « passage de témoin », le président sortant Abdoulazize Bamogo a précisé que la responsabilité de son successeur au CSC est « lourde », face à la « grave crise sécuritaire » et à la « dangereuse prolifération » des fausses informations, des discours de haine, des appels à la violence, qui fragilisent le tissu social burkinabè et rendent difficile la lutte contre le terrorisme.
Il a conseillé à Idrissa Ouédraogo de prendre du « recul pour s'approprier les valeurs cardinales de justice, d'impartialité, d'indépendance, d'écoute et de dialogue dans le cadre de sa mission de régulation des médias et des réseaux sociaux ».