Sénégal: Réseaux sociaux - Le dilemme entre liberté d'expression et contenus subversifs

1 Février 2024

Quand on a une communauté forte de 3 milliards de personnes par mois, partager les standards, les règles de fonctionnement et leur application afin de garantir leur sécurité devient une nécessité. C'est aussi un dilemme quand on se veut le chantre de la liberté d'expression. C'est pour élargir cette ligne de crête qu'un atelier a été organisé, mercredi à Dakar, par Meta, la multinationale détentrice des plateformes Facebook, Messenger, Instagram ou encore WhatsApp.

Dans une région particulièrement instable, le Sénégal continue d'avoir une réputation de stabilité à l'orée de la campagne électorale pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024. En vue de cette importante échéance, Meta s'est ouverte à une communication « pour partager (les) standards de la communauté de (sa) et leur application ». Avec 3,7 milliards de personnes qui utilisent Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp chaque mois, la multinationale « souhaite continuer à lutter contre les contenus violents et haineux », a avancé Olivia Tchamba, du bureau Afrique de Meta. Une préoccupation qui prend un sens plus développé en période électorale.

En clair, c'est un haro sur les contenus haineux et subversifs publiés sur ses différentes plateformes digitales. Il y a eu une volonté de sensibiliser journalistes, blogueurs ainsi que personnalités de la société civile sur les « risques en matière de contenu préjudiciable ». Mais aussi « outiller les participants sur la sécurité et l'utilisation des plateformes en ligne pour atteindre leurs cibles et communiquer avec leur audience ».

Une démarche qui se veut en harmonie avec la sacro-sainte liberté d'expression. Comme un peu partout dans le monde, elle est protégée en Afrique. « Les personnes doivent être protégées sur les plateformes de Meta. Établir des communautés, c'est notre mission. Il s'agit d'autonomiser les personnes pour qu'on respecte les principes des Droits humains. Cela fait partie de notre code de conduite », a précisé, par visioconférence, Iman, spécialiste de liberté d'expression et de droits chez Meta.

Tout au long de l'atelier, les thématiques concernant les principaux risques et tendances en matière de contenu préjudiciable, ainsi que les écarts à combler pour l'intégrité des plateformes au Sénégal ont été débattues.

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