Tambacounda — Une locomotive traînant quatorze voitures (wagons) est arrivé jeudi à la gare ferroviaire de Tambacounda (est), en provenance de Thiès (ouest), dans le cadre d'un essai.
« C'est beaucoup d'émotion, on a vu des grandes personnes pleurer devant ce train qui est entré à Tambacounda », a commenté le ministre chargé du Développement des chemins de fer, Pape Amadou Ndiaye.
Le 20 janvier dernier, le directeur général des Chemins du Sénégal, Pape Malick Ndoye, avait emprunté le même tronçon à bord d'une bourreuse, pour vérifier l'état d'avancement et l'effectivité de la réhabilitation de cette voie.
L'arrivée de cette locomotive convoyant 14 containers-voitures s'inscrit dans la continuité de ces « essais à blanc », selon le ministre, auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement des chemins de fer.
« Nous allons continuer sur une semaine à 10 jours ces essais afin de démarrer l'activité commerciale », ce qui pourra se faire « d'ici à une quinzaine de jours », a indiqué Pape Amadou Ndiaye.
« Mais jusque-là, nous sommes en train de faire ces essais à blanc qui ont été concluants. Cela continuera sur cette même lancée, je pense qu'il n'y a pas de problème, et après les techniciens feront le retour sur le bilan, afin de nous permettre d'avoir une idée beaucoup plus claire au fur et à mesure que nous ferons ces essais », a-t-il dit.
Pour Pape Amadou Ndiaye, cela devrait permettre d'avoir « une meilleure compréhension des défis et des obstacles qu'il faudra lever pour que le Sénégal puisse avoir son activité ferroviaire qui était l'épine dorsale de son économie ».
Parlant de la phase 2 de la réhabilitation du chemin fer qui concerne l'axe Tambacounda/Kidira, le ministre chargé du Développement des chemins de fer a évoqué « un très grand défi, un challenge, car sur cette phase, c'est presque une construction, alors que sur la première phase, c'était une réhabilitation ».
« Les fonds pour le démarrage sont déjà disponibles parce qu'il y a beaucoup de partenaires qui se bousculent pour pouvoir prendre en charge le financement de la deuxième phase », a conclu le ministre chargé du Développement des chemins de fer.