Désolation des citoyens face à l'état de non-propreté de la ville d'Antananarivo.
Outre les montagnes d'immondices qui peinent à disparaître complètement des quatre coins de la Capitale, certaines incivilités observées dans la ville, ou ailleurs, sont à l'origine de pollutions olfactives et visuelles lorsque des individus pressés urinent sur la voie publique : au pied des poteaux électriques, le long des clôtures, dans les canaux d'évacuation non-couverts et dans d'innombrables autres endroits, tandis que d'autres défèquent dans des recoins à peine a l'abri des regards des passants, notamment lorsqu'il fait sombre.
L'hygiène urbaine est ainsi une matière nécessitant une forte action de sensibilisation, destinée aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Si l'éducation civique à l'école peut atteindre les enfants et les jeunes, le champ est beaucoup plus large pour atteindre les adultes.
La mise en place de nouveaux blocs sanitaires dans la ville d'Antananarivo, ces dernières années, est une initiative qui gagnerait à être décuplée, voire davantage au regard des besoins réels. Avec un peu plus d'une centaine de toilettes publiques, accessibles moyennant 100 ariary, pour plus de 2 millions d'habitants à Antananarivo, il apparaît que des besoins restent non satisfaits dans ce domaine de l'assainissement. Dernièrement, il a été décidé en Conseil des ministres que 51 nouveaux blocs sanitaires seront construits dans le pays dont 17 à Antananarivo. Un bon début. Néanmoins, du chemin reste à parcourir.