Comores: Présidentielle - L'opposition, en tournée, veut mobiliser contre les résultats de l'élection

Moroni, capitale des comores.

Aux Comores, l'opposition au président Azali Assoumani lance ce 2 février 2024 une tournée pour mobiliser la population en vue de faire annuler l'élection du 14 janvier 2024. Une présidentielle dont les cinq adversaires du chef de l'État sortant contestent les résultats. Détails.

Aux Comores, suite à l'élection présidentielle du 14 janvier 2024, les résultats proclamant la victoire dès le premier tour du chef de l'État sortant, Azali Assoumani, sont contestés par l'opposition.

Après avoir déposé un recours contre les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l'opposition a également exprimé son désaccord suite aux déclarations de la chambre électorale de la Cour suprême.

Désormais, l'opposition poursuit ses actions en entamant, à compter de ce 2 février 2024, une tournée sur le terrain. L'objectif de cette démarche est d'engager la mobilisation de la population en vue d'annuler les élections contestées, dans l'espoir d'organiser un nouveau scrutin.

Cette tournée couvrira l'ensemble du territoire. L'objectif principal pour les cinq adversaires d'Azali Assoumani est d'afficher leur solidarité et de mobiliser leurs partisans.

Mouigni Baraka Saïd Soilihi, candidat à la récente élection présidentielle, déclare : « Comme vous le savez, ce n'est pas la première fois qu'Azali organise des putschs [Azali Assoumani avait pris le pouvoir aux Comores, suite à un coup d'État en avril 1999, Ndlr]. Alors les cinq candidats de l'opposition ont convenu de remobiliser la population. Demain, nous allons nous recueillir sur la tombe du jeune martyre Mouslim Ahmed qui a été assassiné 24h après les résultats du premier tour. »

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Ce jeune a été tué par balles par les forces de l'ordre près de Moroni lors des affrontements qui ont suivi l'annonce des résultats provisoires.

« La solution pour nous, c'est le peuple »

L'ancien gouverneur de Ngazidja insiste sur le rôle crucial de la population : « La solution pour nous, c'est le peuple. On n'exclut pas, bien sûr, la volonté de la communauté internationale. Comme nous l'avons toujours dit : on ne reconnaît pas les résultats, on ne reconnaît pas qu'il y a eu élections. Mais tout cela, c'est d'abord l'affaire des Comoriens et on compte plus sur le peuple que sur d'autres personnes. »

Le camp de Bourhane Hamidou, autre candidat à la présidentielle, affirme, lui, que cette tournée, est aussi l'occasion de remercier le peuple pour avoir, « rejeté massivement Azali et la mobilisation ne doit pas faiblir jusqu'au départ de ce dernier ».

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