Le groupe Canal+, propriété de Vivendi, a annoncé ce 1er février 2024 avoir présenté une offre pour acquérir le groupe MultiChoice. Le géant français de la télévision par abonnement compte ainsi étendre son emprise sur l'Afrique anglophone en achetant le sud-africain MutliChoice, présent dans 16 pays du continent.
Canal+ veut poursuivre sa conquête du continent. Le géant français de la télévision par abonnement veut étendre son emprise sur l'Afrique anglophone en achetant le sud-africain MutliChoice, présent dans 16 pays africains. Cet autre poids lourd détient des marques comme Super Sport, Dstv ou Showmax.
L'union fait la force veut croire Canal+ face aux géants américains du streaming comme Disney et Netflix. Canal+ détient déjà des parts dans MultiChoice mais le groupe veut désormais tout racheter. Sa direction était présente à Johannesburg pour en faire l'annonce. Une opération séduction pour le groupe Canal+ qui est venu déposer sa lettre d'intention et montrer son plus beau visage.
Pour Jacques du Puy, directeur de Canal + International, la proposition d'achat de MultiChoice est naturelle : « Ça fait plus de vingt ans qu'on se côtoie en Afrique, et on a depuis très longtemps des échanges parce qu'on fait le même métier sur des territoires différents. Ça nous a paru assez évident qu'il fallait nous rapprocher et investir dans MultiChoice. »
S'unir donc, pour affronter les géants américains du streaming. Jacques du Puy poursuit : « Les deux groupes, ensemble, c'est à peu près 50 millions d'abonnés, ce qui est déjà plus respectable par rapport à des grands groupes. Vous voyez, Netflix, ce sont 260 millions d'abonnés. Et si vous prenez l'exemple simple d'un film ou d'une série que vous produisez pour vos abonnés, eh bien, évidemment, le coût par abonné chez Netflix est beaucoup plus bas. »
Résister aux plateformes américaines
Canal+ et Multichoice peuvent résister aux plateformes américaines s'ils investissent davantage dans la production de contenus africains, selon Jean-Michel Hutet, associé au cabinet de Conseil Bearing Point : « Mais les Américains à ce jour, on ne peut pas dire que ce soient les plus gros investisseurs sur le contenu africain. On voit que Netflix est très bon pour des séries sud-coréennes, c'est très bien. Mais on ne peut pas dire qu'il y ait eu des grands succès africains sur Netflix, c'est très rare. »
Pour Canal+ il reste à convaincre le Conseil d'administration et les autorités sud-africaines, très protectrices.
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